Le dossier citant l’opposant au troisième mandat d’Alpha Condé et à la nouvelle constitution s’est poursuivi ce lundi, 11 mai 2020 à la cour d’appel de Conakry. L’ordonnance du placement en détention provisoire du juge d’instruction a été confirmée et le remis en cause retourne tout droit  en prison.

Un arrêt survenu après débats entre différentes parties au procès à la cour d’appel. Alors que ses avocats se battaient comme pas possible pour sa remise en liberté, Fonikhé menguè de son vrai nom Oumar Sylla est placé en détention provisoire après les conclusions du juge d’instruction.

Prévenu des faits de communication et diffusion de fausses informations, ce responsable du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) attendra le pourvoi en cassation de ses conseils si cela arrive pour espérer recouvrir sa liberté perdue il y’a de cela plusieurs semaines après son arrestation.

Pour les avocats du FNDC présents au prétoire ce lundi, cet arrêt viole expressément les règles de procédure en la matière notamment, l’article 135 et suivant du code de procédure pénale.

 » Nous avons trouvé que cette ordonnance violait les dispositions de l’article 135 et suivant du code de procédure pénale. Parce qu’elle n’est pas motivée. Notre client est un leader d’opinion qui agit à visage découvert, et puis, il a un domicile fixe et connu » , a indiqué Me Salifou Beavogui, un des conseils du prévenu.

Dans une  autre acception, l’avocat aurait souhaité voir son client sous contrôle judiciaire au lieu de le retourner en prison surtout en cette période de crise sanitaire. Le Droit n’a pas été dit crie t-il. Et c’est pourquoi ils (les avocats du FNDC) devraient se pourvoir en cassation pour faire tordre cette ordonnance du juge d’instruction confirmée par la cour à ce jour.

« Au pire des cas, il devrait être sous contrôle judiciaire. Mais pourquoi lui priver de liberté ? La loi nous donne la possibilité de nous pourvoir en cassation. Donc nous allons nous concerter » ajoute t-il au micro de maguineeinfos.com.
Malgré ce refus de la cour d’appel d’accéder à la demande de remise en liberté formulée par le pool d’avocats, cela ne semble pas ettoufer l’élan dans la défense du prévenu baptisé prisonnier d’opinion par ses pairs.
BAH Mohamed