L’humanité fait face à une crise sanitaire sans précédent. Depuis là, ce sont multiples secteurs d’activités qui en payent les frais, suite à cette malheureuse pandémie. Tout comme d’autres pays, la Guinée fait partie d’ailleurs de l’une des contrées les plus touchées d’Afrique, avec plus de 3000 cas de contamination à date. Conséquences, le secteur informel tire de nos jours le diable par la queue, surtout en prélude de la fête de ramadan. 
C’est un constat amère qui se dégagent de nos jours au grand marché de Madina, l’étagère de tout genre d’articles. Là, à la différence des années précédentes, l’affluence bien que de taille en ce vendredi, 22 mai 2020, mais le rythme des achats laisse à désirer, comparativement au pourcentage de la demande.
Sur le grand pont Madina, nous apercevons une jeune femme, la trentaine. Auprès de sa marchandise, sous un soleil de plomb, Mariame Ciré Camara est vendeuse d’articles comme les chouchous et bracelets  pour les enfants.
« L’année 2020 est différente des années antérieures. A cause de cette pandémie, nous ne parvenons pas à nous tirer d’affaire. Actuellement, nous traversons un moment très critique, car nous ne vendons presque rien du matin au soir», s’est lamantée la vendeuse.
Mariame Ciré Camara, vendeuse d’articles

Apparemment, beaucoup s’y rendent au grand marché de Madina pour se procurer d’habits de la fête de ramadan. Cependant, notre interlocutrice, bien consciente de cette affluence, mais le pourcentage des demandeurs  est largement inférieur à celui de ceux qui achètent.

« Il ya l’affluence au marché bien-sûr, mais ceux qui demandent sont nombreux par rapport à ceux-là qui achètent. Par exemple une mère de famille comme moi, ne parvienne pas à revendre une douzaine de bracelets et barrette par jour afin d’espérer avoir un bénéfice. Il est donc difficile de satisfaire les besoins de ma famille à cause de l’actuelle  crise sanitaire que traverse notre pays», a laissé entendre la dame.

Assise  sous un grand parapluie pour se mettre à l’abri du chaud, Issa Bangoura, âgé d’une trentaine d’années, est vendeur bordeaulais. À notre micro, le jeune homme n’a pas manqué de nous signifier la pandémie de Covid-19 a fini par tout s’approprier des petits intérêts qu’il obtenait, vu que le nombre de clients a baissé, ce malgré la fête de ramadan.

« Je ne dirai pas que je ne  gagnais pas assez de clients. Mais comme vous le savez déjà, Corronavirus a tout mis à sa possession. De nos jours, il est très
difficile d’avoir un ou deux clients pour au moins  acheter une chemise . C’est pourquoi je demande à l’État de redoubler d’efforts, en collaboration avec la population, pour qu’ensemble nous puissions combattre cette mauvais maladie de Covid-19. Sinon, nous verrons plus pire que ça surtout nous les commerçants», a lâché Issa Bangoura.
Il faut dire que, comparativement aux autres années, les commerçants en général, particulièrement ceux du grand marché Madina, gagnent en deçà de l’entendement, bien que nous soyons  proches de la fête de ramadan.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com