Selon le rapport de l’OMS ( organisation mondiale de la santé ) datant de 2016 , l’espérance de vie à la naissance d’un guinéen varie entre 59 pour les hommes et 60 ans pour les femmes . Quant au quotient de mortalité sur 1000 habitants , ce sont 273 hommes qui meurent dans la tranche d’âge entre 15 et 60 ans contre 251 femmes . Selon les statistiques de la même organisation , l’espérance de vie à la naissance d’un américain se situait en 2015 entre 79.5 pour les hommes et 81.4 pour les femmes . Quant à celui d’un français , on enregistre 79.5 pour l’homme et 85.4 chez la femme . Au Japon , l’espérance de vie est en moyenne 81.25 chez l’homme et 87,32 chez la femme , ce sont les chiffres les plus élevés au monde .

En effet , il faut savoir que l’espérance de vie est un facteur essentiel pour évaluer l’indice de développement humain (IDH) . Ainsi , l’IDH de la Guinée s’établit à 0.466 en 2018 occupant le 174 e rang sur 189 pays. Ainsi , qu’est ce qui expliquerait la faible espérance de vie en Guinée ?

Sans faire de détour , la faible espérance de vie du guinéen est due à son alimentation et son hygiène de vie .

1. L’Alimentation

En Guinée , le riz est l’alimentation de base qui est consommée par 99% de la population. Le problème n’est pas lié au riz mais à l’excès de sa consommation. Il n’est pas sans savoir qu’en Guinée , il est une perception généralisée que lorsqu’on ne mange pas le riz , c’est comme si on a absolument rien mangé . Ainsi , le repas journalier du guinéen n’est pas équilibré puisque le riz est consommé le matin , à midi et le soir , et surtout en grande quantité . Le danger de ce repas non équilibré se fait ressentir plus on avance en âge puisque le riz qui est un amidon épuisera le pancréas qui joue le rôle de régulateur du sucre dans le sang pour le transformer en énergie. Et dès que le pancréas dysfonctionne, on risque d’être atteint de maladies chroniques dont le diabète de type 2 . Le non traitement de cette maladie ou un mauvais régime peut mener à d’autres complications comme les problèmes cardiaques , la tension , les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance rénale … A ceux s’ajoutent la consommation excessive du sel , du cube Maggi , du sucre , beaucoup de viande rouge sans oublier l’échec dans le contrôle des produits importés qui arrivent chez nous soit périmés soit inadéquats à la bonne santé .

2. L’hygiène de vie

L’autre facteur influençant le haut taux de mortalité et la faible espérance de vie se veut être notre hygiène de vie . En plus de notre mauvaise habitude alimentaire , peu de gens font du sport au quotidien ne serait ce que pour 30 min . Nombreux s’adonnent au tabac ainsi qu’à l’alcool qui ne sont non seulement pas bons pour notre organisme mais aussi incompatibles avec les maladies chroniques comme le diabète ou la tension pour ne citer que celles ci .

3. Que faut il faire pour y remédier

Les gestionnaires de la santé publique et toutes les couches de la société doivent œuvrer en synergie pour éduquer les populations sur l’hygiène alimentaire et de vie à savoir faire des campagnes de sensibilisation sur l’importance d’avoir trois repas variés par jour comprenant entre autres :
-un petit déjeuner ( un morceau de pain 🥖, pas long avec pas plus de 3 carreaux de sucre dans le café ) ,
– un repas à midi : Le Fonio qui serait idéal , le riz barabarè ( de préférence car se transformant lentement en glucose dans le sang + en petite quantité ) + très peu d’huile dans la sauce + des fruits à chaque repas
– Un repas du soir : salade ,beaucoup de légumes , un œuf par jour , du poisson , la viande blanche …

Ils doivent aussi encourager les populations à faire du sport au quotidien , aménager un peu partout des espaces pour faire du sport sans distinction d’âge , y compris à l’hôpital.

En conclusion , tous les pays cités à l’introduction qui connaissent une forte espérance de vie comme le Japon ou la France éduquent leurs populations sur l’hygiène alimentaire ainsi que sur celle de vie à adopter . Dès lors , une bonne gestion au niveau personnel et collectif de l’alimentation et de l’ hygiène de vie aura une incidence positive sur l’espérance de vie laquelle finira par se généraliser si les populations décident de changer leur mode de vie. Finissons avec cet adage :” celui qui veut aller loin , il ménage sa monture “.

Par Abdoulaye M’Bemba KEITA