Ils ont réussi à se fossiliser. Ils sont presque indéboulonnables. Ils sont témoins de plusieurs jeunes générations et comptables par excellence et par expérience de tous les maux dont souffre le pays. Ils ont la main dans la pâte depuis la première République. Ils sont héritiers ou transfuges de l’histoire. Bref, la sédentarisation des acteurs politiques est une gangrène outrancière qui affecte dangereusement la progression de la nouvelle classe d’acteurs politiques. Eux, ils sont à la fois, complices, coupables, victimes et témoins. C’est vicieux. Difficile à cerner et impossible de percer le mystère. Et pourtant, le mal ronge mais se gonfle face à l’impuissance du grand nombre, pris en otage par une poignée de personnes.
La classe politique dans son ensemble et de toute obédience confondue, est obsolète et mécanique qui est l’une des rares du continent à ne pas être en mesure de proposer du nouveau. Comme un vieux logiciel, il est impératif de penser à son formatage, car, très caduque et moins performant.
Du premier régime de la première République au régime de la dernière République, comme par le fait du hasard et le charme du mystère, le guinéen par malchance a connu moins de progression de nouvelles figures politiques. L’ombre des vieux crocodiles, très avares, plane encore et commande sur le destin de la nation entière.
Les mêmes noms, les mêmes figures, on a même l’impression de vivre une dynastie. Seul le peuple change. Les ambitions restent, le malheur perdure et la souffrance persiste.
C’est le seul marigot où, on ne parle pas de reproductions. Ça se recycle.
A quand la fin de cette dictature ?
Le guinéen n’est-il pas prisonnier de son manque d’ambition, de vision et d’objectivité ?
Qui faut-il tenir pour responsable de ce grand malaise qui frappe plusieurs générations ? Le peuple docile ou cette classe politique oisive ?
Continuer ou rompre ? Aux guinéens d’en décider. Ils ont leur destin en main. Personne d’autre ne viendra changer cette situation abracadabrantesque.
Le glas funèbre de cette classe politique merdique est attendue avec impatience mais sans pertinence. Ceux qui doivent assurer la relève pressent le pas sans en avoir l’expérience nécessaire. On a juste envie que ce sont deux faces d’une même pièce de monnaie. D’où l’échec ?
Après plusieurs réflexions, je dirai tout simplement que : « la Guinée à l’image de sa grande sœur Afrique, est mal partie ».
Le bonheur tant rêvé n’est que malheureusement un rêve. Quelle tristesse !
A vrai dire, ce pays n’est pas encore prêt. Wassalam !
Par Habib Marouane Camara, Journaliste-Chroniqueur.