Quelques jours après son lancement, l’opération de révision des listes électorales en vue de la présidentielle à venir connaît des difficultés n’ont des moindres dans la commune de Kindia. C’est en tout cas le constat fait par le président de la Commission Électorale Communale Indépendante (CECI) de la place. 
Dans une interview accordée à notre correspondant ce jeudi, 23 juillet 2030, Karamo SANGARÉ évoque notamment la disparité dans le traitement des agents des zones rurales et urbaines. Il parle aussi d’un manque de groupes électrogènes pour les agents de saisie.
Après un tour dans les différentes Commissions Administratives d’Établissement et de Révision des Listes Électorales (CAERLE) Installées dans les quartiers et districts de la commune, Karamo SANGARÉ se dit tout d’abord satisfait de l’opération dans sa globalité. Mais il reconnaît out de même que des difficultés se font souvent signaler.
 « vous savez que nous sommes en période de pandémie. Les agents des commissions sont trop exposés. Même s’il y a eu des dispositifs de lavage de mains, je pense aussi qu’il devrait y avoir d’autres mesures de protection par exemple les imperméables contre la pluie et les bavettes. Il n’y a que trois bavettes pour les trois personnes et ce, pour tout le processus. Je pense que c’est des mesures qui ont été trop négligées », regrette le président de la CECI. L’autre constat souvent à la base des frustrations de certains agents des CAERLE est l’aspect financier. Sur ce point, Karamo SANGARÉ dit relever des disparités. « Lorsque nous avons été sur le terrain, c’est qu’il y a des districts ruraux qui sont à une soixantaine de kilomètres du centre urbain à l’image de Woléah et Bagueyah. Les agents de ces zones doivent se déplacer pour rejoindre leurs lieux de travail. Donc il faut un moyen qui puisse leur permettre d’être aussi dans le confort.  Mais malheureusement ils ont pris les commissions aux mêmes pieds d’égalité. C’est-à-dire ceux du centre et des districts ruraux » , précise t-il.
Au cours de cet entretien, M. SANGARE fustige l’absence de groupes électrogènes pour les opérateurs de saisie. « il y a aussi cette histoire de groupes électrogènes pour alimenter les batteries que les opérateurs utilisent. Aujourd’hui ces groupes sont inutilisables. Quand nous recevons les appels des districts pour charger les batteries, il faut donc qu’ils se déplacent jusqu’au centre urbain pour se retourner le lendemain matin ou trouver des groupes sur place à travers les centres de loisirs pour charger les batteries. Donc c’est des difficultés qu’il faut prendre en compte » , a-til martèle insisté.
Lancée le 20 juillet dernier dans la préfecture de Kindia, cette opération de révision des listes électorales ne suscite pas d’engouement reconnaît Karamo SANGARÉ. Le manque d’informations selon lui pourrait expliquer ce constat désolant. Sur le nombre d’électeurs potentiels concernés par cette opération, le président de la CECI se dit pour  le moment incapable de fournir les statistiques.
Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com