Ces victimes sont-elles coupables de quelque chose ? Qu’est-ce que leurs bourreaux leur reprocherait ? D’avoir jeté des pierres ? D’avoir insulté en manifestant ou de s’être attaqué aux forces de l’ordre ? Pour ces délits ou crimes, méritent-ils de perdre la vie ? Cette image d’un jeune garçon gisant dans le sang avec son sac d’écolier au dos est une honte pour toute la nation guinéenne. En tout cas moi j’ai honte que ces images soient produites par mon pays. L’image a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, car ce jeune ne méritait pas ce sort quelque soit sa faute. Soyons d’accord que ce gamin ne méritait pas cette punition. Chacun peut donner son avis sur le sujet.

Ce garçon est l’une des centaines de personnes tuées pendant ce régime jaune, un autre rêve brisé, un autre espoir déchu. Le sol guinéen doit enfin arrêter de boire le sang de ses fils. Ces vampires qui boivent le sang chaud de mes frères et sœurs doivent enfin arrêter. Arrêter d’être laches. A défaut, qu’ils aient le courage de déclarer ouvertement leur intention. Qu’ils aient les couilles solidement fixées pour nous dire qu’ils veulent nous arracher un à un. Qu’on s’organise pour tirer les choses au clair.

Alhassane Barry, la toute dernière victime en date n’avait aucune arme quand il a reçu une balle dans la tête. Lui qui mémorisait le Saint Coran selon ses proches avait des rêves comme tout jeune ayant son âge. Mais voulait il être un martyr ? Comment une famille peut se remettre d’un tel coup dur, sans penser à la vengeance ? Comment pardonner la perte d’un être si cher sans pour autant trouver la réponse à cette question, qui est de savoir  » qui l’a tué » ?

A chaque fois qu’un jeune tombe sous les balles de ces monstres sans pitié, l’opinion s’indigne comme d’habitude, pas plus. Dans les familles des victimes ont entend à chaque fois les même expressions  » Qui l’a tué ? » Pourquoi l’ont ils tué  »  » On laisse à Dieu  » comme pour dire que la famille ne compte sur aucune justice à part celle de Dieu. L’Histoire donne raison à ceux et celles qui font appel à la justice du tout-puissant, car aujourd’hui l’on se demande où se situent toutes ces enquêtes ouvertes ? Depuis 2010 à nos jours, combien de jeunes sont morts et combien de procès ont été ouverts pour faire la lumière ? Les coupables ne sont jamais vus. Ils ont tué hier, ils tuent aujourd’hui et ils vont continuer à tuer demain si rien n’est fait.

Face à une telle situation, un citoyen épris de paix et de justice doit dénoncer à défaut de posséder des pouvoirs magiques pour rendre justice. Si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui se passe dans votre pays, exprimez votre indignation, c’est votre droit sinon vous êtes complice indirectement.
Justice, justice et justice pour toutes ces victimes !

Par Alghassimou Yali Bah