A un peu plus de cinquante jours de la date annoncée pour l’élection du premier Président de la 4e République, on ne connaît toujours pas la liste de tous les prétendants. A cette date, le candidat du pouvoir n’a pas confirmé le choix porté sur sa personne et dans les états-majors des principaux partis d’Opposition, c’est l’hésitation.
Le 18 octobre prochain, l’histoire de la Guinée va prendre une nouvelle dimension. Au cours de cette journée que j’imagine historique, le peuple décidera, ou non de renouveler sa confiance en octroyant un nouveau mandat au candidat « désigné » par le RPG Arc en ciel et ses alliés : la coalition démocratique pour le changement dans la continuité- CODECC. Les deux entités ont choisi le Pr Alpha Condé pour défendre leurs couleurs.
Pour le moment, le chef de l’Etat n’a pas dit s’il accepte ce choix. Mais tout porte à croire que le prochain rendez-vous électoral ne se ferait pas sans lui. A ce stade, il y a des candidats déclarés. Cependant, la grosse inconnue repose sur la participation, ou pas des ténors de l’opposition groupés au sein du front national pour la défense de la Constitution.
Quoi qu’il en soit, avec ou sans les « poids lourd » de l’opposition, le pays tiendra la première élection présidentielle sous la 4e République. Comme tout scrutin, le rendez-vous ne sera pas parfait. Mais il aura au moins le mérite de nous éviter un « vide institutionnel ». Maintenant, l’histoire retiendra le rôle que chaque acteur va jouer dans l’organisation et la réussite de cette élection.
En ce qui nous concerne, au sein de la mouvance présidentielle, nous y travaillons pour permettre aux Guinéens la ténue d’un scrutin inclusif, apaisé et transparent. Ce qui nous aiderait à renforcer les institutions démocratiques et la légitimité de ceux qui les incarnent. Telle est notre engagement et nous souhaitons relever le défi.
Quand à la question de savoir qui sera candidat, ou qui ne le sera pas ? Il revient à chaque formation politique de le décider. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’en décidant d’aller à une élection, ce qui est un droit, chaque parti doit accepter le principe qu’on peut ne pas gagner. Et en choisissant le boycott, ce qui est une option. Bien entendu, vous assumerez le choix d’être absents des sphères de prises de décisions probablement durant les six prochaines années. D’une façon, ou d’une autre, il faut être prêt à accepter le fairplay Politique.
De Aliou Baldé,
Membre du comité exécutif national du Parti GRUP
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