Une mauvaise organisation semble se dessiner à la correction du BEPC. Cette année, au lieu de 80 correcteurs par groupe pédagogique, seulement 10 seraient retenus. La réduction de ce nombre et le mauvais traitement de ces derniers sont entre autres les causes de ce « dysfonctionnement ».

Selon plusieurs observateurs, la correction des copies du brevet d’études du premier cycle a connu un retard très remarquable. Et une mauvaise organisation serait à la base de ce retard.
C’est en tout cas la révélation faite par un enseignant qui s’est confié à notre rédaction. Selon lui, ceux qui n’ont pas jeté l’éponge, corrigent en pleurnichant. Ce qui amène notre interlocuteur à douter fort sur le respect de la date prévue pour la publication des résultats.

《Dans le passé, le nombre de correcteurs était respecté. Mais cette année, là où on a l’habitude de recruter plus de 80 correcteurs, ils n’ont envoyé que 10 cette année. Alors comment voulez vous que 10 correcteurs dans une sous commission avec toute la région de Conakry que la date de la proclamation des résultats soit respectée》, s’inquiète monsieur X. Au micro de www.maguineeinfos.com, l’enseignant qui a préféré garder l’anonymat, lance un appel aux autorités concernées pour changer la donne. Car, même le salaire de ceux qui sont retenus est très misérable, selon lui. Ce qui aurait d’ailleurs poussé certains à démissionner.

《Nous interpelons les cadres de l’éducation mais aussi de l’IRE de Conakry de bien revoir leur copie puisque ce qui se passe là-bas c’est de l’esclavage. Il faut oser le dire. Les gens corrigent jusqu’à ce qu’ils sentent l’odeur de leur cerveau. Il y a certains qui ont démissionné déjà pour dire qu’ils ne pourront pas. Puis qu’on ne peut pas corriger 700 à 800 copies par jour pour une prime de 1.150.000GNF. C’est la réalité》, nous a-til confié.

Cependant, un cadre contacté au ministère de l’éducation nationale a confirmé la réduction du nombre de correcteurs et l’implication de responsables des institutions de l’enseignement supérieur dans le processus. Mais par rapport à la démission de certains correcteurs, notre interlocuteur a démenti sans hésitation.

《Ce que je sais, y a pas eu de dysfonctionnement. Mais chacun tire le drap vers lui quoi. Il y a quand même eu un changement. Des gens de l’enseignement supérieur sont dans le processus. Mais ce n’est pas eu qui corrigent. Ils ne font que présider les commissions. Ce sont ceux de l’éducation nationale qui corrigent.
Par rapport à la démission de certains correcteurs, je vous dis que ce n’est pas vrai. Les gens courent pour être correcteurs. Alors comment voulez vous que certains démissionnent? Ce n’est pas vrai》, nous a confié Ansa Diawara, porte parole du département de l’éducation.

Pendant ce temps, la date du début de la correction pour le baccalauréat est reportée pour le mardi 1er septembre prochain.

Siradio Kaalan Diallo pour www.maguineeinfos.com