On nous avait promis des hôpitaux modernes, des écoles qualifiées, des infrastructures, qui comblent nos attentes. Tout ceci en un mandat. Ils en ont eu deux et veulent un 3e mais pour quel bilan ? Chacun de nous doit regarder autour de soi ; savoir qu’il est choquant et même inadmissible de cautionner une catastrophe démocratique.

On ne peut pas prétendre aimer ce pays. Vouloir le bien-être de sa famille, des ses voisins et refuser de soutenir les entités, qui luttent pour consolider l’Etat de droit. Car, il y a eu beaucoup trop de sacrifices.
Dix ans auraient bien suffi à réaliser l’essentiel de son engagement et partir par la grande porte. Dix ans auraient suffi à n’importe quel dirigeant sérieux pour préparer un successeur et aller tranquillement à la retraite. C’est cela profité de sa gouvernance avant sa retraite. Mais ils ne veulent pas partir.
Ils ne veulent pas partir parce qu’ils ont consacré leur énergie pour détruire ce qu’on avait de si précieux : la République et ses valeurs. Vous comprenez donc pourquoi ils sont assoiffés et s’inspirent des exemples, qui ont échoué ailleurs pour s’encombrer. Ils ont fait de l’oppression, de l’hypocrisie et de l’injustice les fondamentaux de leur gouvernance, qui nous a fait perdre tant de valeurs. Aller voir ce qui se passe dans ces pays, où les gens ont décidé de confisquer la volonté des peuples de choisir librement leurs décideurs.

On ne peut pas construire un avenir dans un pays, qui étouffe le rêve de sa jeunesse. Voyez ce qui se passe ailleurs. Comment les jeunes luttent pour se débarrasser de leur dictateur ? Aucune bataille politique n’est gagnée à l’avance.

Aujourd’hui, la question de la participation ou non se pose. Les opinions sont croisées au sein de notre parti. Et c’est tout à fait normal mais ne perdons pas de vue l’essentiel. C’est important pour notre parti et pour la démocratie guinéenne. On a une présidentielle à gagner et les Guinéen-ne-s comptent sur nous. Ne les décevons pas.

Relever les défis de l’alternance démocratique est notre priorité. Parce que le pays ne mérite plus d’être pris au piège. Pour cela, il faut commencer par obliger le régime à créer les conditions d’un scrutin honnête. Il est évident que cela va être une vraie torture mais ça vaut le coup de faire en sorte qu’on obtienne la magie de l’alternance. Ce serait une bonne manière d’honorer la mémoire de nos camarades victimes de la répression. Leur courage nous galvanise. Et ils adoreraient que, nous continuons la mission qu’on a commencé ensemble.

Par Mme Baldé Mariama Ciré Barry
Membre du bureau exécutif de l’UFDG