En marge de la manifestation anti-délestage de ce mardi 1er septembre 2020, un homme a perdu la vie. Ce n’était jamais arrivé depuis le début, il y a plus de trois (3) mois de la grogne sociale contre le manque de courant, qui sévit dans la circonscription de Kankan.

Ce cas de mort n’a pas été enregistré dans le rang des manifestants, ni des forces de l’ordre. Il s’agit plutôt, d’un jeune appartenant au syndicat de la gare routière, qui s’est invité dans la danse au côté des partisans du RPG et des forces de l’ordre pour traquer les manifestants.

Selon les informations, c’est justement en poursuivant un groupe de jeunes activistes, que le municar dans lequel il se trouvait s’est renversé au rond-point Chérifoula.

Après la confirmation de la mort de cet homme, certains de ses proches du syndicat des transporteurs de la gare routière avaient laissé planer la menace d’aller s’attaquer en représailles au domicile du leader des jeunes activistes dès après l’enterrement qui a eu lieu dans la matinée de ce mercredi, 02 septembre 2020.

Dans le but de ne pas rester les bras croisés, celui-ci a fait rassembler les siens devant son domicile.

Selon Nouhan Doumbouya, secrétaire général du mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée : « C’était une marche pacifique. Pour preuve nous avons même adressé un courrier d’information à la mairie. L’itinéraire était bien défini. Les responsables véreux du parti RPG, ont mis le bâton dans nos roues. C’est ce qui explique ce bilan macabre », a-t-il dit.

Ce cas de mort, contrairement a ce que croient une partie de l’opinion à Kankan, ils n’en sont pas responsables. Défend Mamoudou Kaba, porte parole du mouvement.

« Nous ne sommes nullement responsable de ce qui est arrivé à ce jeune contre-manifestant du syndicat de la gare routière. Nous on a programmés de faire une marche pacifique. Tout le monde a vu comment la scène s’est déroulée au carrefour Chérifoula. Lorsque des individus manipulés, qui ne sont ni policiers, ni gendarmes, de surcroit, se sont mis à nous traquer avec leurs véhicules, nous n’avons rien fait d’autre que courir pour se mettre à l’abri, pour sauver nos vies. C’est ainsi que l’un de ces véhicules qui poursuivait certains de nos camarades s’est renversé pour causer ce cas de mort. Les responsables politiques du RPG qui sont sortis à la télé la veille pour inciter à la violence, sont ceux qui pour des intérêts ultra politiques, les ont impliqué dans ça et que dire des forces de l’ordre qui les voyaient rouler à vive allure derrière nous, sans lever le bout du doigt. Si on nous laissé faire notre marche pacifique, rien de tout ça n’allait arriver», a-t-il laissé entendre.

A noter que pour l’heure aucune action de représailles n’a été amorcée. La situation à Kankan, est revenue à la normale. Les jeunes activistes n’entendent tout de même pas baisser la garde et par ailleurs, ils exigent la libération de 5 de leurs camarades qui ont été arrêtés par des jeunes du RPG et livrés aux forces de l’ordre sous instruction d’un certain Talibi Dabo.

Rencontré cet après midi, au sein de son groupe de média, ce dernier, n’a rien nié des faits.

« Oui bien sûr. Nous étions présents dans la rue pour contre-manifester. Il y avait des bados qu’on est venu trouvés en train de brûler des pneus. Alors on les a attrapés et mis à la disposition de la police et la gendarmerie », a-t-il précisé.

A noter dans un rapport final dressé ce mercredi 02 septembre 2020, le service des urgences de l’hôpital régional a dressé son dernier bilan de la manifestation de ce mardi 1er septembre. Il fait état d’un mort, 5 blessés dont 1 grave.

Sekou Bereté pour maguineeinfos.com