Dictature ou incohérence dans les démarches de Faya Millimono et son équipe ? En tout cas, c’est ce que tente de zoomer en face du monde bon nombre de militants et responsables du du BL, ces derniers temps. Selon plusieurs sources, tout est parti de l’organisation du 2ème congrès du parti, tenu le 30 août dernier.

Pour en savoir les dessous de ce bruit au sein de la 4ème force politique du pays, la rédaction de www.maguineeinfos.com a contacté un des membres du bureau exécutif, qui a gardé l’anonymat. Ce dernier a mis à nu la genèse de ce sujet qui risque gros pour le parti.

Le mandat de toutes les structures du parti avait déjà exprimé depuis le 26 juillet 2020. On a alors organisé un congrès. Pourtant, certains parmi nous, avions estimé que les conditions n’étaient pas réunies. Mais on ne nous a pas écouté. Il y a un groupe dont le président, ce groupe a insisté pour qu’on aille au congrès le 29 et le 30 août. On a tellement tiraillé au sein du bureau exécutif. Mais leur décision a primé. En tant que démocrates, nous avons accepté d’aller au congrès. Malgré nous savions que les conditions n’étaient pas très favorables.

                  DÉROULÉ DU VOTE

Le 30 août on a mis en place les congressistes. Mais je rappelle que jusqu’au jour même du vote, les statuts et les règlements intérieurs du parti n’étaient pas encore prêts. C’est ce jour là et à la veille qu’on a envoyé cela au niveau du bureau exécutif pour qu’on puisse les vulgariser. On a même pas eu le temps de les vulgariser correctement. Donc nous sommes allés au congrès. Le vote était organisé à deux niveaux. Il y avait 80% de vote virtuel, c’est à dire en ligne. Cela regroupait les fédérations de l’étranger et de l’intérieur du pays. Et 20% au niveau physique au siège du parti, qui réunissait ceux qui sont à Conakry et environs. Quand on est allé, nous, on ne savait pas qu’il y avait un agenda dont nous autres n’étions pas au courant. On a voté toute la journée du 30 août. A la grande surprise, vers la fin de la journée, une voix a autorisé à ce que le vote soit arrêté.
Donc un agenda caché était là. Alors, on a commencé par les conseils parallèles. Le conseil national des jeunes par exemple.
Et au niveau du conseil des femmes et des sages, il y avait eu une entente. Ils se sont compris entre eux. Y a eu des arrangements. Ils ont pu élire leurs responsables.

SOURCE DU CONFLIT ET NAISSANCE DE DOUTE 

Maintenant on a commencé pour le bureau exécutif national. C’est là où les problèmes ont commencé. Quand ils ont vu que, et le vote physique et le vote en ligne, ce sont des personnes qu’on ne voulait peut être plus voir au niveau du bureau exécutif du parti qui sont en train de gagner, c’est en ce moment l’autorisation d’arrêter le vote a été donnée. Et en ligne aussi, le vote a été vite arrêté. On nous dit que le zoom a craché. Alors que tout le monde sait qu’actuellement c’est le zoom que les organismes internationaux et beaucoup d’autres personnes utilisent en ayant une capacité des milliers de personnes et le zoom ne crache pas. Alors nous avec un congrès qui ne comportent même pas 44 congressistes, ils sont presque au nombre de 352 personnes. Et on nous dit que le zoom a craché, donc là aussi il faut arrêter le vote en ligne.

QUESTIONS, JUSTIFICATIONS, TIRAILLEMENTS

On a demandé, qu’est qui ne va pas? On nous dit que non il faut arrêter tout le dépouillement et le vote, parce qu’il ya eu des petits soucis qu’il faut encore régler. C’est le lendemain qu’on reçoit un message qui demande de reprendre le vote. Nous on a dit non. On a pas besoin d’une reprise intégrale. On a tout simplement besoin d’une reprise partielle. C’est à dire, terminer le processus là où on l’a arrêté. Il se trouvait que les membres de la commission électorale sont les mêmes qui ont crée les problèmes dont on parle aujourd’hui.

               MANŒUVRES EN AMONT

Il y a des gens qui avaient postulé pour le bureau exécutif, mais au moment de l’élection, leur candidature n’a pas apparu. C’est un délit majeur de la part de la commission électorale. Le vote a lieu depuis le 30 août. Mais c’est ce mercredi, 16 septembre, donc plus de deux semaines après que la décision unilatérale de reprendre le vote a été prise. Une reprise intégrale. Alors nous comprenons tout simplement qu’il y a eu manipulation derrière cette affaire. Et que les gens qui sont en train de faire la promotion de la reprise intégrale c’est parce qu’ils avaient estimé être en mesure de faire sauter certaines personnes qui étaient au sein du parti qui sont aujourd’hui considérés comme des insoumis au parti. Cela a commencé depuis un peu longtemps. C’est ce qui règne aujourd’hui au sein du BL.

NOUVELLES DISPOSITIONS, POURSUITE DE LA LUTTE

Nous allons continuer le combat. Nous disons non. Et c’est non. Je rappelle ici que c’est la première fois dans l’histoire qu’un parti aille deux fois à un congrès parce que tout simplement, la volonté de certaines personnes de faire quitter d’autres dans le parti n’a pas été atteinte. Alors, nous disons aux guinéens que nous on veut briguer la magistrature suprême c’est pour instaurer la démocratie, un état de droit dans le pays. Mais c’est très malheureux ce qui est en train de se passer au sein du Bloc Libéral actuellement.

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