Cela fait bientôt une semaine que le conflit a commencé dans le nord de l’Éthiopie entre la région du Tigré et l’État fédéral. La communauté internationale tente de pousser le Premier ministre au dialogue avec le pouvoir tigréen, mais Abiy Ahmed reste intraitable.
Abiy Ahmed semble impossible à raisonner pour l’instant. Ce mardi matin, le Premier ministre éthiopien a déclaré que « l’opération continuait comme prévu et qu’elle prendrait fin dès que la junte criminelle serait désarmée, une administration légitime installée et les fugitifs traînés en justice. » Le prix Nobel de la paix a même annoncé qu’ils seraient « tous bientôt arrêtés ».
Dans le même temps, le pouvoir fédéral communique sur ses victoires. Selon les autorités, l’armée aurait pris le contrôle de l’aéroport de Humera. Des membres des forces spéciales, policiers et miliciens du TPLF se seraient rendus selon Addis-Abeba, qui confirme avoir aussi repris Maidali, Dansha, Baker et Ligudi. Des informations impossibles à vérifier de source indépendante.
Appel au dialogue
Malgré tout, la communauté internationale continue de pousser au dialogue. Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, a appelé « à la cessation immédiate des hostilités et au respect des droits humains ». Le diplomate demande « la recherche d’une solution pacifique » et propose au passage les bons offices de l’UA.
Mais Addis-Abeba fait pour l’instant la sourde oreille. Même si Billene Seyoum, porte-parole du Premier ministre, assure qu’Abiy Ahmed « ne rejette personne. Néanmoins, l’Ethiopie est un pays souverain », dit-elle. En attendant, l’inquiétude ne cesse de grandir dans la région. D’après l’agence de presse soudanaise, des réfugiés éthiopiens auraient commencé à traverser la frontière, notamment des familles et une trentaine de soldats fédéraux.
RFI