Depuis l’interdiction de la vente du carburant sur le marché noir par le gouvernement, nombreux sont des citoyens, dont des pères ou des mères de famille qui continuent à exercer cette activité coutumière. Malgré la décision des autorités, certains s’attèlent toujours àen exercer.
Ce constat est fait ce vendredi matin par notre rédaction, qui révèle un manque de suivi de cette décision gouvernementale. C’est le cas de certains endroits sur l’autoroute Fidel Castro de Conakry. Les uns estiment que c’est une mesure purement politique. Elle n’arrange aucunement les citoyens.
« C’est vrai, cest interdit mais nous on ne revend pas pour brûler conakry. C’est plutôt pour avoir quoi manger. Ici, cest chez moi, alors c’est ici je vais faire mon petit business. D’ailleurs c’est dans ça je paye ma location et la petite dépense pour ma famille. Personne ne peut nous interdire ça sans mettre les conditions qui peuvent aussi nous arranger. On est pas contre Alpha mais franchement on ne peut pas vivre comme ça sans nous débrouiller» , nous a dit Kerfala sylla.
Cette activité semble être impossible à abandonner pour eux, mais une difficulté se dessine devant leur chemin. C’est l’approvisionnement en carburant à la pompe.
« Quand on part à la station, on est obligé de cacher les bidons quelque part et si y a beaucoup de clientèle là-bas, le pompiste ne nous regarde même pas, parce qu’il a peur aussi. C’est pourquoi j’achète l’essence vers la soirée après toute vente.
Je lance vraiment un appel au gouvernement de revoir cette décision, on ne peut pas vivre comme ça de jour au lendemain », nous révèle Mohamed lamine camara, vendeur.
Cette interdiction de vente de carburant au marché noir refais surface après les violences perpétrées après le vote du 18 octobre dernier.
Fatimatou Baldé pour www.maguineeinfos.com