Conakry- La rédaction de maguineeinfos.com a rencontré vendredi, 27 novembre 2020, un des avocats des détenus politiques pour faire un zoom sur leurs conditions carcérales. Sans surprise, le conseil des opposants trace une différence fleuve entre la vie chez soi et celle en milieu carcéral.

Dans un entretien de trente minutes environs, Me Salifou Beavogui est revenu sur les conditions dans lesquelles vivent Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Étienne Soropogui, Abdoulaye Bah et Cherif Bah en prison à la maison centrale de Conakry. Ils sont tous poursuivis pour des chefs de fabrication, acquisition, stockage, détention et usage d’armes légères et de guerre, détention de munition, menaces et association de malfaiteur. D’ailleurs, l’avocat parle des conditions de traitement peu honorables vis-à-vis des détenus qui sont quand-même des personnalités en République de Guinée. « Actuellement, leurs conditions ne sont pas tout à fait les meilleures. Il faut retentir qu’une habitation et la prison sont très différentes. Les conditions de vie ne sont pas les mêmes. Et ce sont des personnalités qui sont aujourd’hui privées de leurs libertés », a indiqué l’avocat des personnes sans défense.

Très tôt ce samedi, 28 novembre, Étienne Soropogui, un des détenus politiques a été transporté d’urgence à l’hôpital. Il souffre dit-on, d’une complication pulmonaire qui nécessite un traitement adéquat. Un sort que risque de connaitre Ibrahima Cherif Bah, ex gouverneur de la banque centrale, un autre prisonnier malade à la maison centrale.

« Monsieur Cherif Bah par exemple qui a été ancien Gouverneur de la banque centrale pendant plus de 10ans, qui se retrouve aujourd’hui entre les 4 murs avec son état de santé fragile, c’est très grave. Il y a d’autres qui étaient députés. Ce sont des personnes qui ne s’attendaient pas d’un moment à un autre de se retrouver dans de telles situations », a-t-il ajouté à notre micro.

Dès ce lundi, 30 novembre, les interrogatoires vont commencer dans cette affaire devant le juge d’instructions. Il sera question pour ce dernier, de peser les charges et les contre-charges, les arguments du ministère public et les arguments de la défense. A l’issue de l’examen de tous ces arguments, il (juge d’instructions) va soit, décider de les renvoyer à l’audience public ou de les libérer.

Bah Mohamed pour maguineeinfos.com