Chômage, précarité et sous sous-emploi sont entre autres les traits communs de la jeunesse guinéenne. Cette réalité se remarque par la multiplication d’entreprises de jeux du hasard dans le pays. A Conakry par exemple, ils sont innombrables les jeunes qui sont entre les kiosques de Guinée Games et PMU Plus. En longueur de journée, ils sont entre le choix de qui gagne et qui perd.

Si certains aperçoivent ces jeux comme une perte de temps et des pertes volontaires d’argent, d’autres voient une activité génératrice de revenus ou l’acquisition de l’argent facile. En tout cas, beaucoup jouent, gagnent et apprécient. Certains en ont fait beaucoup de réalisations à travers les paries. Pour compiler les avis des parieurs et détenteurs de boîtes de paries, notre rédaction a promené son micro vers ces personnes. Et le constat d’un nos reporters, révèlent que cela est devenu une pratique très courante dans le pays, notamment à Conakry, où même des adultes et vieux sont parfois devant les kiosques pour parier.

« La jeunesse guinéenne ne va pas bien. Mais on peut dire Dieu merci , parce qu’aujourdhui grâce à Guinée Games, nous satisfaisons nos besoins. Car, le matin quand tu te lèves, même si tu as un 5000GNF, tu peux aller pour gagner beaucoup. Moi qui vous parle je gagne souvent et c’est dans ça que j’ai pu avoir une femme et une maison. Donc ces jeux nous aident beaucoup, sinon vivre actuellement en Guinée sans travail n’est pas facile. C’est le manque de travail qui amène les jeunes à jouer », nous a dit Adama Conde.

Cette joie se partage avec d’autres jeunes parieurs. Ce sont des jeux qui sont devenus des activités quotidiennes et rentables pour la couche juvénile.

« Aujourd’hui, ces jeux ont beaucoup aidé les jeunes, parce que c’est grâce à ça que moi je ne connais plus la galère. Nous apprécions vraiment et remercions les patrons de ces entreprises. Parce que tu peux gagner ta vie sans insulter comme le font certains et sans tendre la main à quelqu’un », a confié  Samba Camara
au micro de maguineeinfos.com.

Sur les pas des parieurs, les détenteurs de kiosques de Guineegames ou PMU PLUS par exemple, apprécient aussi l’arrivée de ces jeux. Car, beaucoup de leurs problèmes sont résolus dans ces jeux du hasard.

« Moi je remercie Antonio Souaré. Aujourdhui, grâce à lui, nous pourrons dire Dieu merci, parce que beaucoup de jeunes qui étaient dans le quartier sans emploi sont concentrés sur le Guinée Games. Si ce n’était pas lui, on savait pas comment gérer cette galère que nous vivons. Grâce à ce jeu, je parviens à satisfaire mes besoins. Je vis seul ici, mes parents sont à Coyah et moi je suis à Gbessia, mais Dieu merci », a lancé Abdoulaye Sylla.

Nombreux sont ceux qui ont fait des réalisations avec cette pratique. Certains construisent des maisons, d’autres se trouvent des parcelles à s’acheter. Ce qui les rend plus fidèles à la pratique.

« Moi je joue au PMU, mais franchement, cela m’a beaucoup aidé parce que la dernière fois que j’ai gagné une grosse somme avec l’argent de PMU, j’ai pu me trouver un terrain à Coyah, sinon comment un simple maçon comme moi pouvait s’acheter un terrain à Coyah? Donc à vrai dire, ce jeu est un espoir pour moi », indique Felix Doré sur le chemin du kiosque.

Il faut préciser que chaque année, des milliers de jeunes sortent des universités sans se trouver de l’emploi. Et ces jeux de hasard font partie des points de chute des diplômes sans-emploi.

Mariame Ciré Condé/ Siradio Kaalan Diallo pour www.maguineeinfos.com