Cette activité menée ce vendredi 27 novembre, est financée par Enabel en partenariat avec l’ONG Protection Femmes, Enfants, Environnement de Guinée (PROFEEG) pour marquer la célébration de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Le PROFEEG a tout d’abord mis à profit le sermon de la grande prière ce vendredi pour sensibiliser les fidèles musulmans sur les méfaits des violences que subissent les jeunes filles dans leur éducation.
À la grande mosquée de Yabara, El Hadj Ousmane Yabara CAMARA, a invité les parents à s’occuper des filles. « Tout ce qu’on voit aujourd’hui dans notre vie quotidienne nous fait mal. Par ce que si tu vois une fillette de 6 ou 8 ans transporté un coli de plus de 20 kilogrammes, c’est vraiment de trop. On voit aussi des hommes qui violent des fillettes de 2 à 3 ans, c’est regrettable. Également on voit certains individus qui bastonnent des filles d’une manière pas bonne. Il faut quand même s’occuper des enfants et leur éducation », martèle l’Imam.
Attentifs au sermon du jour, certains fidèles à la fin de la prière, ont exprimé toute leur adhésion à l’enseignement qui en résulte. Parmi eux, Abdoulaye Aziz DIALLO qui estime que le message vient à point nommé. « Les gens se cachent derrière la religion pour violenter les femmes. Mais si c’est les leaders religieux qui prônent eux-mêmes l’équité, je crois que les fidèles ont bien compris par ce que si tu prends au niveau de nos lois, la constitution garantit l’égalité entre les sexes. Dans la pratique comme l’imam l’a dit, les femmes sont beaucoup plus éprouvées. Elles assurent plus de charges ménagères et finalement c’est assez compliqué pour elles de suivre les cours. Donc je pense que c’est une bonne initiative » indique le fidèle.
À l’image de cette sensibilisation à la mosquée de Yabara, des causeries éducatives sont également organisées dans certains quartiers de la commune urbaine de Kindia. Le PROFEEG et Enabel comptent ainsi mettre à profit les 16 jours d’activisme dans la lutte contre les VBG (Violences Basées sur le Genre). Le mariage précoce, l’excision des jeunes filles qui sont d’autres formes de violence seront également débattus au cours de ces activités nous confie Thierno Mamadou Pathé DIALLO président de PROFEEG.
Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com
