Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi, 10 décembre 2020 qui correspond à la célébration du 72ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, des femmes rouges de colère sont montées au créneau pour disent-elles, dénoncer les exactions commises contre les citoyens de la commune de Ratoma.
Pour couper ce pont de la violence jugée viscérale contre les habitants de cette zone, souvent réputée pour un foyer de tension en période électorale comme pendant les moments de manifestations politiques, ces femmes dont la plupart issues de l’opposition guinéenne, promettent de marcher le 14 décembre prochain, un jour avant l’investiture d’Alpha Condé. L’itinéraire sera donc du rond-point de Bambeto à l’héliport, dans la commune de Dixinn.
« C’est pour dénoncer les exactions dans la commune de Ratoma. Les forces de l’ordre font ce qu’ils veulent tel que le viol, le meurtre et les exactions. En tant que femme et source de vie c’est pourquoi nous avons décidé de faire une marche de protestation le 14 décembre pour soutenir les citoyens de la commune de Ratoma”, a-t-on tiré de la déclaration de circonstance lue par Hadja Binta Diallo, ex députée à l’Assemblée Nationale.
Une marche qui intervient à un moment où les autorités guinéennes interdisent toute manifestation sur l’ensemble du territoire national, pour des raisons liées au covid-19 qui flagelle le monde près d’un maintenant. Une interdiction que ces femmes sont décidées à braver, malgré qu’elles aient déposé des lettres d’information auprès des autorités communales.
« On n’a pas besoin d’une autorisation, une simple lettre d’information suffit et nous avons déjà déposé ces lettres là et qu’on nous accepte ou pas nous allons sortir pour montrer notre mécontentement. Nous ne sortons pas pour empêcher l’investiture du président ni pour casser quelques choses”, a-t-elle fait remarquer, en exigeant dans la foulée, la libération inconditionnelle des opposants au pouvoir de Conakry emprisonné pour des chefs d’associations de malfaiteurs, détention illégale d’armes et autres.
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com