Depuis quelques années le système éducatif guinéen est à terre estiment certains observateurs. Cela s’explique par le manque de personnel enseignant qualifié. Ce qui enfonce de plus en plus le pays dans un manque criard d’emplois.
Pour en parler de l’état actuel du système éducatif et du chômage, notre rédaction a interrogé un expert en développement.
Au micro de maguineeinfos.com, Algassimou Porédaka Diallo, également activiste livre son analyse. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il a étalé aussi une piste à suivre pour rehausser le niveau de l’élève guinéen, afin de mettre fin au taux de chômage qui prend une allure incontrôlable.
Disons-le clairement depuis plusieurs années maintenant notre système scolaire, professionnel et universitaire est totalement en perte de vitesse. La qualité n’y existe plus. Nos universités et écoles professionnelles emploient des enseignants non qualifiés et les étudiants n’ont pas l’opportunité de pratiquer en cours de formation.
Aujourd’hui il est plus qu’indispensable de revoir les contenus et méthodes d’enseignement notamment au niveau des écoles secondaires et supérieures. Les contenus des apprentissages doivent être adaptés aux réalités du moment et les employeurs doivent désormais être impliqués dans la définition des contenus des formations.
Le système éducatif et surtout celui des évaluations ne contribuent aucunement pas à préparer des hommes et des femmes aptes à travailler mais plutôt des chômeurs potentiels.
Je suis surtout pour que les offres de formations dans les lycées, écoles professionnelles et universités soient obligatoirement accompagnées par des travaux pratiques, j’opterais même pour du 50/50.
Il faut aussi et surtout qu’au niveau du continent Africain et dans les espaces d’intégration régionale que nos dirigeants pensent à harmoniser les offres de formations et facilitent la mobilité et les échanges entre les étudiants et les enseignants. Nous sommes déjà à l’ère de l’intégration de l’emploi, pourquoi continuer à former sur des contextes renfermés sur l’échelle pays ?
Enfin, je pense que de plus en plus nos universités et Instituts d’enseignement supérieur devraient s’ouvrir à des enseignants venant des entreprises et du terrain plutôt que de continuer à les fermer sur les logiques des enseignants dits chercheurs mais qui ne cherchent presque rien car toujours tournés sur un monde livresque.
Mariame Ciré Condé pour www.maguineeinfos.com