Le président de la Cour Constitutionnelle a fait prêter serment Alpha Condé ce mardi, 15 décembre à Conakry ce, après la validation des résultats qui ont élu ce dernier dès le premier tour de l’élection. Dans son discours d’investiture, le mal aimé de l’opposition plaide pour la mise en place d’une Haute Cour de justice afin de stopper l’hémorragie de la corruption. 
Mohamed Lamine Bangoura qui a laissé emporter son nom par les visiteurs lors de cette 3ème prestation de serment d’Alpha Condé, a dans son allocution truffée d’éloges envers le déclaré élu du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier, mis un accent sur les maux dont souffre l’administration publique, y compris la justice qui a du mal à trouver la confiance des justiciables. C’est pourquoi il conseille au président, d’inscrire son programme de gouvernance dans cette lutte à outrance contre l’impunité.
« Gouverner autrement c’est mettre fin à l’impunité, à l’incivisme et à l’incivilité. Gouverner autrement, c’est davantage de rigueur, d’efficacité et d’efficience. Gouverner autrement, c’est de choisir les compétences d’où qu’elles viennent, c’est plus de transparence, de responsabilité, de réduction de compte, d’imputabilité. Le peuple rêve une autre gouvernance basée sur le respect de la loi par tous, par la gestion transparente du denier public, de la lutte contre la corruption, de l’enrichissement illicite insolent, des conflits d’intérêts et infractions assimilées », à indiqué Mohamed Lamine Bangoura, président de la Cour Constitutionnelle. 
 
Pour lier la parole à l’action, le magistrat plaide pour la mise en place d’une Haute Cour de justice, pouvant servir de cadre de trimballer les hauts commis de l’État en conflit avec la loi. Ce qui était depuis de nombreuses années maintenant, une lutte acharnée de l’opposition,  notamment le président de l’UDFG Cellou Dalein Diallo qui accuse constamment le pouvoir de Conakry d’avoir fait de l’impunité un moyen de gouvernance pour ouvrir la voie à la corruption à ciel ouvert.
 
« Dans la perspective de la mise en place de nouvelles institutions, on ne pourrait faire main basse sur celle relative à la haute cour de justice. Oui Monsieur le président, la Guinée ne peut traduire l’échelle du développement qu’à l’aide d’un capital humain et d’un environnement politique institutionnel favorable à l’investissement, la création et l’innovation », a-t-il plaidé devant des chefs d’États venus pour la cérémonie  d’investiture. 
Il faut rappeler qu’à date, il est difficile de juger des ministres et autres cadres du gouvernement pour délits. Pour la simple raison que la Haute Cour de justice qui est compétente en la matière, n’est toujours pas construite comme le demandent les opposants au régime en place.
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com