« Il souffre des maux d’oreilles qui sont accompagnés de violents maux de tête. Et, la partie gauche de son bas-ventre qui a été opéré il y a 6 mois au Canada, lui fait également mal. Le samedi, il a été évacué à Ignace Deen. On lui a fait une petite consultation et il a été réincarcéré au lieu de le maintenir dans cet hôpital, sous surveillance médicale. Dans la nuit du dimanche à lundi, aux environs de 4 heures du matin, les douleurs intenses ont repris. On était obligé de le ramener à l’hôpital vers 5 heures, selon ce qu’il m’a été rapporté. Arrivé à l’hôpital, il a trouvé un collège médical qui l’a soumis à une consultation et lui a donné un document à signer. Il a rétorqué en cherchant à savoir de quel document il s’agissait. On lui a dit non, il n’a qu’à signer. C’est ainsi il a dit qu’il ne peut le signer sans que son avocat ne soit informé, ou qu’un de ses parents. Il a ensuite demandé de l’aider à entrer en contact avec sa famille à Conakry qui pourrait l’aider à avoir le numéro de son médecin traitant du Canada, afin d’échanger avec celui-ci sur son état de santé », a expliqué l’avocat qui révèle sous un autre angle, le comportement du collège médical, quand le prisonnier a prononcé le mot avocat.
« Quand il a parlé d’avocat, les médecins lui ont dit qu’’ils s’en foutent de ses avocats. Soit on le traite ou il retourne d’où il vient. C’est ainsi il a dit, alors je préfère que personne ne me touche si de facto je dois signer un document sans que mes avocats ou mes parents ne soient au courant du contenu. C’est en ce moment qu’il a encore été réincarcéré. Loin de vouloir engager une polémique, mais voilà ce qui s’est passé. En réalité, il n’a pas refusé de se faire soigner », a-t-il démenti.
Après avoir opposé son refus de se faire soigner dit-on, Mamadi Condé a encore retourné en prison. Placé sous mandat de dépôt le jeudi, 30 novembre dernier, le blogueur et militant de l’UDFG est poursuivi pour des chefs « d’injures, menaces, atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, xénophobie, incitation à la révolte ».
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com