Le Gouvernement, la classe politique, la société civile, les citoyens, les religieux etc.… devraient être des partenaires plutôt que des adversaires. Ce qui serait plus profitable au peuple de Guinée. Aussi il est nécessaire d’avoir des stratégies incitatives pour encourager l’adhésion de la population aux différents projets de développement, qui à terme leur sont destinés afin d’améliorer leurs conditions de vie.
Le respect des engagements du gouvernement vis à vis de ses partenaires, lesquels en retour doivent faire la même chose dans un cadre républicain est plus que nécessaire.
La politique politicienne éloigne de plus en plus les citoyens de la chose politique, ce qui ne s’inscrit pas dans un processus de consolidation de notre jeune démocratie.
Nous, citoyens, nous posons des questions, sur les approches du pouvoir ou du contrepouvoir, à la recherche d’une approche plus réaliste dans l’intérêt général. Si l’objectif est la recherche d’un idéal commun, pourquoi ne pas s’unir dans ce combat? Les divergences politiques ne font pas de nous des ennemis inconciliables car nous concourons tous au bien-être des citoyens.
Cependant, les effets pervers de la mondialisation néolibérale et des marchés financiers, prennent le dessus sur les aspirations des citoyens… des phénomènes sur lesquels ces derniers ont peu voir aucune emprise. Jamais auparavant le citoyen ordinaire n’avait été autant assujetti à des forces aussi éloignées en apparence de son quotidien.
Toutefois, ces deux effets pervers rendent la tâche de ceux qui voudraient exercer un contre-pouvoir à la fois nécessaire que difficile. J’entends ici par « contre-pouvoir » uniquement celui auquel aspire les mouvements sociaux, d’ici ou d’ailleurs, qui cherchent à promouvoir plus de justice et de solidarité à tous les niveaux de la société. Leur tâche est devenu nécessaire parce que l’opulence des uns et la détresse des autres n’ont jamais été aussi marquées ; plus difficile, parce que tout semble organisé pour satisfaire les exigences des élites.
« Devant un tel trou noir, il est tentant de se débarrasser du problème comme d’un faux problème, en excipant, justement, du brouillard fantasmagorique qui l’environne. Existe-t-il véritablement un tel contre-pouvoir ? N’est-on pas typiquement en présence d’un fantôme verbal, sans autre réalité que celle qui naît de la suggestion des mots, de telle sorte qu’il n’y ait pas lieu de s’étonner ensuite que ses propriétés demeurent insaisissables ? La purge serait salvatrice, tant il semble difficile d’éradiquer ne le problème. Il résiste à la dissolution… »
C’est pourquoi, plus que jamais le dialogue entre les différents acteurs de la vie sociale et politique de notre pays devient une urgence pour nous éviter des écueils inutiles. Le monde change, la Guinée change, il faut adopter une nouvelle posture dans la gestion publique dans notre pays. Car s’opposer pour s’opposer n’est plus la solution, gérer pour gérer au seul bénéfice d’un clan n’est pas non plus la solution… il faut des programmes qui tiennent compte de nos réalités endogènes sans négliger la configuration géostratégique du monde, ce que j’appelle le nouveau contrat social de développement entre les gouvernants et les gouvernés. La grandeur d’un Etat se mesure aussi par le degré de citoyenneté, plus ils sont de qualités plus les institutions seront meilleures.
Je finis par cette citation d’un célèbre homme politique africain « La catastrophe arrive vite quand on n’a pas le courage de se parler, d’échanger, regarder l’autre, de faire confiance à l’autre si différent et si proche aux voisins si sacrés, aux amis si chers (es), aux partenaires si nécessaires quand tout se réduit au pouvoir, à la quête du pouvoir !
Aux problèmes politiques, il faut des vrais solutions politiques m, pas de faux-fuyants. Elles peuvent être difficiles à trouver, mais nous devons les trouver ensemble à coup de concessions, de compromis conforme à l’État de droit, à la démocratie.
Les problèmes politiques mal résolus finissent par prendre des dimensions régionalistes, puis ethniques, puis religieuses et conduisent à l’anarchie. Il nous faut aujourd’hui dans tous nos pays un fond politique apaisé pour pouvoir bien aborder et résoudre les difficiles situations
économiques et sociales. »
Soninké Diané,
Consultant/Formateur
Acteur de la société civile