De nombreux juges correctionnels ont du mal à faire appliquer la loi sur la liberté de la presse. Une chose qui inquiète plusieurs observateurs notamment certains avocats qui se constituent en permanence pour défendre des personnes qui ont commentent  des délits par voie de presse. C’est le cas par exemple de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats.

Maitre Mohamed Traoré connu pour la pertinence de ses enseignements et analyses, s’est intéressé au flou qui s’empare de l’application de la loi sur la liberté de la presse au vu de certains juges correctionnels. Il évoque également le cas des journalistes qui ne maîtrisent pas cette loi.

« Selon toute vraisemblance, ce ne sont pas seulement des juges correctionnels qui ne maîtrisent pas le contenu de la loi sur la liberté de la presse. Il y a de nombreux journalistes aussi qui ne comprennent pas les dispositions de cette loi notamment celles concernant les infractions commises par voie de presse, la procédure et les peines y afférentes. Cette loi ne tient pas compte du statut de journaliste mais du moyen par lequel le délit a été commis. C’est pourquoi, on parle de délit de presse. Une fois que le délit est commis par l’un des moyens visés à l’article 98 de la loi sur la liberté de la presse, c’est cette loi qui s’applique et non le code pénal. Même si l’auteur du délit n’est pas journaliste à plus forte raison quand il s’agit d’un journaliste », a précisé l’avocat qui rappelle que c’est pourquoi d’ailleurs, « le texte commence en effet par  » quiconque «  c’est-à-dire  » toute personne qui ... »et non  » tout journaliste qui… ».

Par rapport à d’autres infractions visées par le même texte de loi, il existe des dispositions dans lesquelles le législateur emploie des expressions du genre  » Tous ceux qui… »,ou  » toute personne qui… ». Nulle part l’accent n’est mis sur la qualité de journaliste de l’auteur de l’infraction », a  indiqué Maitre Traoré  qui poursuit en disant, « que la loi sur la liberté de la presse en ce qui les délits de presse intéresse tous les citoyens au-delà des journalistes », a-t-il conclu.

Bah Mohamed pour maguineeinfos.com