Poursuivis par la ministre Zenab Dramé pour diffamation dans l’affaire du présumé détournement de 200 milliards de francs guinéens, les journalistes Moussa Moïse Sylla, Youssouf Boundou et Ibrahima Sory Traoré ont été renvoyés des fins de la poursuite ce lundi, 18 janvier au tribunal de première instance de Kaloum.

En effet, Le tribunal a constaté qu’autour des 200 milliards, qu’une information judiciaire est déjà ouverte au cabinet du doyen des juges d’instruction du TPI de Kaloum. C’est pourquoi, il trouve insenser qu’une autre action parallèle soit engagée contre d’autres personnes devant la même juridiction et à peu près, pour les mêmes faits.

Ce qui paraît comme un bois dans l’œil de la partie civile qui crie à l’improvisation d’une jurisprudence qui n’a rien de commun avec les règles juridiques. D’ailleurs, elle oriente sa colère vers le parquet qui avait demandé le tribunal de surseoir à statuer dans cette affaire.

« Moi je pense que tout a été dit sauf le Droit. Lorsqu’on est dans une procédure judiciaire, c’est à la fois un procès qu’on fait mais également c’est un message qu’on lance aux non juristes. En matière de citation directe, conformément aux dispositions de l’article 460, la loi voudrait que la première audience soit consacrée exclusivement à la fixation de la consignation pour les frais qui peuvent être engendrés éventuellement par ce procès. Mais malheureusement dès la première audience, comme par extraordinaire le procureur soulève des exceptions alors que les débats ne sont même pas déclarés ouverts, c’est du jamais vu, c’est une jurisprudence », a lancé Me Simankan Ousmane, un des avocats de la ministre guinéenne de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Au-delà de leur mécontentement contre la décision de la juge, les conseils de Zenab Dramé comptent aller jusqu’au bout dans cette affaire. Pour ce faire, ils relèvent appel de la décision qu’ils jugent contraire au Droit.

« Nous ne comptons pas nous arrêtés là, puisque nous allons exercer les voies de recours qui sont d’ailleurs en droit, donc cette décision n’est vraiment juridique et elle dit qu’il ya une information ouverte contre notre cliente. Nous avons poursuivi aujourd’hui pour diffamation mais à l’l’issue de l’enquête, s’il s’avère qu’elle ne se reproche de rien, on ne parlera plus de diffamation, on parlera plutôt de dénonciation calomnieuses qui sont des deux infractions différentes », a-t-il conclu au micro de maguineeinfos.com

Bah Mohamed pour maguineeinfos.com