À l’époque où je faisais différentes analyses sur différents sujets de la Guinée, je m’accordais aussi le temps de faire de propositions. Juste une idée de quelques propositions, que je vais développer avec le temps, pour éviter un long texte.
1. Nous avons en Guinée, une très concentration de pouvoir chez le Président. Il utilise comme bon le semble, la caisse du trésor public et de la banque centrale, un fond de souveraineté, etc. Le pouvoir absolu, corrompt absolument.
2. Beaucoup de guinéens pensent que leur sort ne s’améliorera que si un membre de leur ethnie devient Président de la République. L’appartenance ethnique est plus importante, à leurs yeux, que l’appartenance à une nation. Une fibre que certains politiques n’hésitent pas à surfer dessus pour accéder au pouvoir.
Il y a certainement d’autres aspects mais je vais me limiter à ceux-ci. La question que l’on peut se poser : Est-ce que le pouvoir de Sékou Touré à profiter à tous les Malinké ? De même celui de Lansana Conté pour les Sousou ? Les dix ans d’Alpha Condé ont profité à qui ?
Après observation et réflexion, je pense que nous avons besoin d’une certaine décentralisation et d’un certain fédéralisme pour assoir une base de démocratie et de développement.
· Les Gouverneurs des régions soient élus et dans chaque région, les Préfets et les Maires soient élus. Les Préfets mettent sur leurs listes les sous-préfets et les Maires, les chefs quartiers ou chefs secteurs. Un bloc élu ou désavouer.
· Un parlement régional : si pour faire un petit pont à Yomou par exemple, il faut attendre l’accord du Ministre ou du président, le chemin du développement sera long.
· Un Parlement Fédéral, qui votera les lois pour l’ensemble des régions. Une cour constitutionnelle pour veiller sur la constitutionalité des lois.
· Une Présidence tournante de 5 ans par Région et non par ethnie comme je l’ai lu dans un commentaire. La région chargée de choisir le Président de la République, fait un vote dans son parlement.
Attention, le poste de Président ne sera pas honorifique. Il aura un salaire, un budget de fonctionnement et peut déclencher à tout moment des audits sur les budgets alloués aux régions. Il représente le pays aux différentes conférences.
Faire de Conakry la Capitale économique (nous ne pouvons agrandir cette ville) et faire une Capitale administrative dans la région de Boffa. Entre Dubréka Boffa et Boké, il y a assez d’espace pour une grande ville. Il faut pensez au futur. Un grand aéroport international à Forécariah et des aéroports par région ou par ville (avec le temps).
Des pistes de réflexion que je peux développer par la suite.
Dans le schéma actuel, avec toutes les nominations qui dépendent du Président, à chaque élection, toute l’administration est bloquée pour que tout le monde fasse la campagne du Président. Le mérite n’a plus d’importance, c’est la capacité sonore qui prime.
Voilà pourquoi les tonneaux pleins sont compressés et disparaissent. Ou alors, certains s’auto-compressent pour se faire une place au soleil. Il faut bien nourrir la famille.
Il y a quelques années, j’écrivais que les Guinéens ont l’art de se créer un demi-Dieu, qui se fait dictateur et ensuite, ils prient Dieu pour leur en défaire.
Dieu a tout donné à la Guinée. Si nous ne pouvons pas nous unir, réfléchir aux solutions pour notre développement, Dieu n’a que faire de nos lamentations. C’est ma conviction.
Par Paul Théa