En cette période de double crise sanitaire, la ligne Kankan-Nzérékoré fonctionne comme si rien n’était. A la gare routière indépendante de Kankan sise au quartier du même nom, dans la commune urbaine de Kankan, les taxis en ligne sont généralement remplis de passagers et de bagages. Ces véhicules quittent la piste de stationnement en direction de N’zérékoré, l’épicentre du virus Ebola.
Cependant, certains passagers limitent tout de même les déplacements sur cette ligne. Mais cela n’empêche pas la régularité et la ponctualité des chauffeurs.
« Les gens viennent mais ce n’est pas comme avant à cause de cette maladie et ça joue même sur le transport. Mais nous, on est là de toutes les façons. Deux mini bus et trois taxis au minimum peuvent quitter », a dit El hadji Abdoulaye Béreté, quatrième coordinateur des syndicats indépendants.
Quelques passagers interrogés comme blé Mogoboly Daniel, n’affichent aucune crainte de la maladie. Car, ils se disent être prêts à respecter les gestes barrières.
« Moi je n’ai pas peur, par ce que je vais toujours respecter les mesures barrières, éviter les contacts avec les personnes. Je vais bien me protéger», confie t-il.
Même son de cloche ou à peu près, pour Mohamed Condé enseignant dans une école de la place. En provenance de Kouroussa, il fait escale à Kankan avant de mettre le cap sur N’zérékoré.
« Comme c’est la volonté d’Allah, c’est bien vrai Ebola existe dans le pays, mais cela ne signifie pas que la population ne peut pas effectuer des déplacements si elle a des besoins, mais la décision du Gouvernement doit être respecté par chacun de nous en voyageant pour éviter cette maladie», soutient-il.
Il faut signaler qu’à l’image de cette gare routière, c’est la même ambiance qui prévaut, dans toutes les autres de la ville.