Depuis plusieurs mois, les étudiants de la 11ème promotion de l’université Jiluis Nieréré de Kankan ne sont toujours pas entrés en possession de leurs diplômes. Ayant pourtant validé les matières exigées, ces étudiants devraient être officiellement diplômés.
C’est en tout cas, la plainte formulée par quelques uns. Au micro de notre correspondant basé dans la ville, ils ont exprimé leur colère face à ce retard. Ils indiquent que depuis le décès du désormais ancien recteur le 27 juillet dernier, aucune autorité n’a le pouvoir de signer leurs diplômes. Et le défunt n’est toujours pas remplacé.
« Moi personnellement en tant que président d’organisation des festivités de fin de cycle universitaire, je suis très touché. Ça fait près de sept mois que nous avons terminé les études, nous sommes dans le marché d’emploi. Maintenant là c’est une question de compétition, les étudiants des autres universités ont maintenant leurs diplômes et nous rien encore. En temps que président, mes amis m’appellent partout pour qu’on puisse faire des manifestations, mais moi je n’accepte. Je parviens à les sensibiliser à chaque moment », dit Ousmane Kaba, président d’organisation des festivités de fin de cycle universitaire, au département de sociologie.
Bloqués par manque de recteur, les principaux concernés portent un doigt accusateursur sur le président de la République, qui selon eux, n’a toujours pas voulu prendre un décret pour remplacer le défunt.
« La situation me parait inquiétante. Après les devoirs accomplis, jusque là nous ne sommes pas en possession de nos diplôme. Pourquoi les étudiants de l’Université Julius Nyerere de Kankan n’ont pas les diplômes, or chaque jour y a des décrets des ministres, des directeurs nationaux, pourquoi pas nommer un recteur d’une Université, chose qui est très facile? Je crois que c’est un refus catégorique du président de la République et un oublie total de la part des autorités universitaires de Kankan» , accuse Mohamed Kanté étudiant sortant au département de Biochimie.
Partout au niveau de ces jeunes, c’est la même colère, ils disent tous être oubliés par les autorités.
« C’est le mécontentement s’il faut dire mais vu qu’on n’a pas de pouvoir pour s’en procurer nous même de nos diplômes, on ne peut qu’attendre le Gouvernement, nous faisons des doléances auprès des autorités pour qu’ils puissent faire face à cette situation », lance Zakaria Condé.
Ce retard dans la délivrance de ces diplômes est dû selon les étudiants, au décès de Dr Sekou Kaba, mort récemment. Et ce dernier n’est toujours pas remplacé. Pour l’heure, aucun signataire de diplômes ne s’y trouve.