Construite en 1963, l’école primaire de Saarekaly, district relevant de la sous-préfecture de Dalein et située à une vingtaine de kilomètres du chef lieu de la sous-préfecture, fait face à l’usure du temps et aux intempéries de la nature.

Cet établissement scolaire public, depuis sa construction, a fait face à plusieurs obstacles de la vie et qu’elle continue toujours à braver. Cette école n’a connu de rénovation qu’une seule fois et c’est après 19 ans qui ont suivi sa construction.

Mamadou Yaya Diallo, citoyen de Saarekaly revient sur l’historique de cette école qui attire les regards des passants à cause de son état de délabrement très poussé.

«L’école a été construite en 1963, en ce temps c’était un hangar, chaque année le vent l’emportait. Les enfants sont restés pendant quatre ans sans étudier. En 1982 nous avons rénové l’école grâce aux efforts conjugués des citoyens de Saarekaly que nous sommes», témoigne t-il.

Cet établissement dispose de trois salles de classe et deux enseignants pour un effectif de 70 élèves, selon le directeur de l’école qui s’est confié à notre rédaction.

Mais, par manque d’entretien, cette école présente aujourd’hui une mauvaise image. De la toiture, au plafond, en passant par le mûr jusqu’aux portes du bâtiment, tout est à refaire.

Nonobstant cette mauvaise qualité de l’infrastructure qui ne favorise pas une meilleure condition d’apprentissage aux élèves, les enseignants font de leur mieux pour sauver les enfants de cette localité.

«Avec toutes les difficultés, nous sommes en train de forcer la situation pour exercer notre métier. La cour n’est pas clôturée, y’a pas de latrines. Pendant la saison pluvieuse, déjà ça coule. Les tôles sont percées. Nous n’avons pas de logements pour le moment parce-que nous sommes dans des chambres privées dans les villages, ça appartient à des privés», se plaint Alpha Oumar Bah, le directeur de l’école primaire de Saarekaly.

Pour redorer l’image de cette école, son directeur tend la main aux autorités à tous les niveaux.

«Nous prions les autorités administratives, la communauté de Saarekaly, les ONG de nous aider à renouveler l’école, à construire des logements, à refaire la clôture sinon le travail ne va pas fonctionner comme cela se doit», a-t-il lancé.

Depuis sa première rénovation en 1982, cet établissement d’enseignement primaire n’a plus connu une autre jusqu’à date.

En attendant que cet appel ne tombe dans des bonnes oreilles, l’école est envahie par toutes sortes d’animaux qui contribuent à sa détérioration au jour le jour.

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfo.com