Selon certains, le FNDC a échoué parce qu’il y avait en son sein des politiques. Ces derniers l’auraient instrumentalisé. C’est un argument à ne pas rejeter d’emblée au regard du comportement et des actes de certains acteurs politiques. Mais avant, le FNDC, il y avait eu les « Forces Sociales » qui, elles, n’étaient composées que d’acteurs de la société civile. Pourtant, cette structure n’avait pas réussi à faire fléchir le gouvernement sur l’augmentation du prix du carburant. En fin de compte, elle est morte de sa belle mort et définitivement enterrée. Peut-être qu’elle connaîtra la résurrection un jour.
La question qu’il faut se poser est de savoir si l’alliance entre organisations de la société civile et formations politiques est la véritable cause de l’impossibilité ou de la difficulté des mouvements citoyens à atteindre leurs objectifs.
Avant le lancement des premières activités des Forces Sociales et le jour même de sa première manifestation, les querelles de leadership étaient visibles au sein de la plate-forme. Les citoyens avisés pouvaient s’en rendre compte. Le jour de cette manifestation, beaucoup d’observateurs avaient été témoins des bisbilles qui opposaient certains acteurs de la société civile juste pour des questions d’égo, certains voulant prendre à tout prix la tête du mouvement et s’attribuer la paternité d’une éventuelle victoire alors que le combat ne faisait que commencer.
Encore une fois, il n’y avait aucun parti politique au sein des Forces Sociales.
Les acteurs politiques qui avaient pris part à la marche des Forces Sociales étaient présents non pas en tant que membres d’un parti politique mais en tant que citoyens.
On se rappelle même que le jour de cette manifestation qui n’avait pas été interdite par les autorités administratives, un colonel de la gendarmerie s’était insurgé contre la présence d’un leader politique et lui avait demandé de se retirer. Mais les manifestants avaient pris la défense de cet homme politique en disant au gendarme que ce dernier exerçait un droit en tant que citoyen en prenant part à la manifestation des Forces Sociales. Tout le monde avait soutenu que l’augmentation du prix du carburant concernait tous les citoyens sans distinction fondée notamment sur l’appartenance politique.
À l’arrivée, les Forces Sociales avaient échoué. Les manifestations quelles avaient projetées avaient toutes été interdites pour des motifs ridicules et violemment réprimées par les forces aux ordres.
Avec le recul, on peut dire aujourd’hui que l’échec des Forces Sociales était dû en grande partie à la violation par l’État du droit de manifester mais aussi à l’ego surdimensionné, au narcissisme, à l’inconstance, à l’incohérence mais aussi à l’esprit de lucre de certains acteurs de la société civile.
En parlant aujourd’hui d’échec du FNDC, si échec il y a, on ne peut l’expliquer que par la répression très violente et meurtrière de ses manifestations, les arrestations et condamnations judiciaires arbitraires de ses membres dont certains croupissent encore dans les différents établissements pénitentiaires du pays. Rarement, un mouvement citoyen a été aussi violemment combattu par le pouvoir que le FNDC.
Les membres du FNDC morts et blessés se comptent par dizaines voire par centaines.
En dépit de cette répression aveugle et des coups bas ou manœuvres d’autres acteurs de la société civile, il a réussi à mobiliser des millions de Guinéens sans distinction. Au minimum, il est parvenu à conscientiser les citoyens. Voilà une réussite que même ses pires adversaires ou détracteurs ne peuvent nier.
Il ne faudra pas oublier non plus les manœuvres occultes du pouvoir qui s’est employé depuis dix ans à diviser pour affaiblir toutes les organisations syndicales ou de la société civile qui ont tenté de lui mettre des bâtons dans les roues.
Selon certains, le FNDC a échoué parce qu’il y avait en son sein des politiques. Ces derniers l’auraient instrumentalisé. C’est un argument à ne pas rejeter d’emblée au regard du comportement et des actes de certains acteurs politiques. Mais avant, le FNDC, il y avait eu les « Forces Sociales » qui, elles, n’étaient composées que d’acteurs de la société civile. Pourtant, cette structure n’avait pas réussi à faire fléchir le gouvernement sur l’augmentation du prix du carburant. En fin de compte, elle est morte de sa belle mort et définitivement enterrée. Peut-être qu’elle connaîtra la résurrection un jour.
La question qu’il faut se poser est de savoir si l’alliance entre organisations de la société civile et formations politiques est la véritable cause de l’impossibilité ou de la difficulté des mouvements citoyens à atteindre leurs objectifs.
Avant le lancement des premières activités des Forces Sociales et le jour même de sa première manifestation, les querelles de leadership étaient visibles au sein de la plate-forme. Les citoyens avisés pouvaient s’en rendre compte. Le jour de cette manifestation, beaucoup d’observateurs avaient été témoins des bisbilles qui opposaient certains acteurs de la société civile juste pour des questions d’égo, certains voulant prendre à tout prix la tête du mouvement et s’attribuer la paternité d’une éventuelle victoire alors que le combat ne faisait que commencer.
Encore une fois, il n’y avait aucun parti politique au sein des Forces Sociales.
Les acteurs politiques qui avaient pris part à la marche des Forces Sociales étaient présents non pas en tant que membres d’un parti politique mais en tant que citoyens.
On se rappelle même que le jour de cette manifestation qui n’avait pas été interdite par les autorités administratives, un colonel de la gendarmerie s’était insurgé contre la présence d’un leader politique et lui avait demandé de se retirer. Mais les manifestants avaient pris la défense de cet homme politique en disant au gendarme que ce dernier exerçait un droit en tant que citoyen en prenant part à la manifestation des Forces Sociales. Tout le monde avait soutenu que l’augmentation du prix du carburant concernait tous les citoyens sans distinction fondée notamment sur l’appartenance politique.
À l’arrivée, les Forces Sociales avaient échoué. Les manifestations quelles avaient projetées avaient toutes été interdites pour des motifs ridicules et violemment réprimées par les forces aux ordres.
Avec le recul, on peut dire aujourd’hui que l’échec des Forces Sociales était dû en grande partie à la violation par l’État du droit de manifester mais aussi à l’ego surdimensionné, au narcissisme, à l’inconstance, à l’incohérence mais aussi à l’esprit de lucre de certains acteurs de la société civile.
En parlant aujourd’hui d’échec du FNDC, si échec il y a, on ne peut l’expliquer que par la répression très violente et meurtrière de ses manifestations, les arrestations et condamnations judiciaires arbitraires de ses membres dont certains croupissent encore dans les différents établissements pénitentiaires du pays. Rarement, un mouvement citoyen a été aussi violemment combattu par le pouvoir que le FNDC.
Les membres du FNDC morts et blessés se comptent par dizaines voire par centaines.
En dépit de cette répression aveugle et des coups bas ou manœuvres d’autres acteurs de la société civile, il a réussi à mobiliser des millions de Guinéens sans distinction. Au minimum, il est parvenu à conscientiser les citoyens. Voilà une réussite que même ses pires adversaires ou détracteurs ne peuvent nier.
Il ne faudra pas oublier non plus les manœuvres occultes du pouvoir qui s’est employé depuis dix ans à diviser pour affaiblir toutes les organisations syndicales ou de la société civile qui ont tenté de lui mettre des bâtons dans les roues.
Maître Mohamed Traoré