Difficile de se prononcer sur des symptômes qui touchent aux parties intimes, de les montrer aussi lors d’examens… Pourtant, il  faut préciser qu’une bonne prise en charge gynécologique évite bien des soucis chez les femmes et les hommes. C’est pourquoi votre média en ligne www.maguineeinfos.com a tendu son micro à notre consultant Docteur MoSidi FOFANA, MPH, Gynécologue Sexologue et Médecin de la reproduction. Il est également Membre de l’AIUS (Association Interdisplinaire post Universitaire de Sexologie) en France pour comprendre quelques phénomènes chez les femmes.

Pour Maguineeinfos, Dr MoSidi, a accepté de répondre, sans tabou, à quelques questions intimes sur le saignement par l’anus, pertes blanches après l’amour, la contraception, la mauvaise odeur vaginale etc.

Lisez l’intégralité de l’entretien

Pourquoi certaines femmes saignent aussi par l’anus quand elles ont leurs règles ?

Il s’agit de l’endométriose colo-rectale, une endométriose qui atteint les parois du colon et du rectum.

L’endométriose fait référence à la présence anormale de tissu endométrial (la couche qui tapisse l’intérieur de l’utérus) à l’extérieur de l’utérus. Le tissu endométrial est habituellement uniquement présent dans la paroi de l’utérus. La cause exacte de l’endométriose n’est pas certaine. Les facteurs de risque de développement de cet état incluent les antécédents familiaux, ne jamais accoucher, des infections pelviennes antécédentes, et une anomalie de l’utérus. Les symptômes de l’endométriose peuvent inclure douleur pelvienne, règles douloureuses (dysménorrhée), douleurs lors de relations sexuelles (dyspareunie), règles abondantes (ménorragie), nausée et ballonnement abdominal.

La question concerne une forme particulière de la maladie dans laquelle les lésions d’endométriose situées sur la paroi du colon et du rectum provoquent des symptômes digestifs (troubles du transit, douleur à la défécation, saignements par l’anus) au moment des règles.

Il s’agit de la seule forme de métastase bénigne connue à nos jours.

Ces signes viennent s’ajouter aux symptômes de l’endométriose.

Lorsque le médecin pratique un toucher vaginal, il peut parfois percevoir des petits nodules à travers la paroi vaginale, entre le vagin et le rectum.

Le traitement est généralement chirurgical, le chirurgien ôtant les nodules ou optant pour une résection segmentaire du rectum on enlève la partie de rectum atteinte).

Certaines femmes ont des pertes blanches après l’amour, est-ce normal ?

Il faut dire que les pertes blanches sont déjà là avant les rapports sexuels. Ce n’est pas parce qu’il y a un ou des rapports sexuels que les pertes apparaissent. Le pénis est juste un moyen qui permet de les extérioriser pendant les mouvements de « sortie-entrée », c’est-à-dire les va-et-vient.

Les pertes blanches font partie des signes normaux caractéristiques du cycle menstruel féminin. Toutefois, si celles-ci sont très fréquentes et trop abondantes, d’autres facteurs peuvent alors les expliquer.

Il existe de nombreuses raisons aux pertes blanches chez la femme. Au cours du cycle, elles apparaissent généralement entre les périodes de règles ou d’ovulation. Lors de la grossesse, des pertes blanches plus abondantes et épaisses peuvent aussi être observées. C’est d’ailleurs un signe de grossesse qui met la puce à l’oreille de certaines femmes.

Pendant l’acte sexuel ou lorsque la femme est sexuellement excitée, des pertes blanches peuvent aussi s’écouler. Ces phénomènes sont tous absolument normaux, et il n’est pas nécessaire de se focaliser davantage sur ces pertes blanches-là.

Toute femme en l’âge de procréer doit avoir plus ou moins de pertes normales. Ici c’est juste le mot « perte » qui donnerait un ton péjoratif à certaines oreilles non averties. Ce sont juste des produits d’évacuation des organes et voies génitales.

De par leur composition, les pertes vaginales sont un mélange de glaire cervicale produite par les cellules du col de l’utérus, de sécrétions vaginales, de cellules mortes de la paroi vaginale et de bactéries de la flore vaginale. De plus, comme leur production est très liée à celles des hormones sexuelles, seules les femmes en âge de procréer (c’est-à-dire de la puberté à la ménopause), connaissent ce phénomène.

La glaire cervicale est un liquide plus ou moins visqueux sécrété par les cellules du col de l’utérus.

Les sécrétions vaginales sont produites naturellement par les cellules de la paroi vaginale : ces sécrétions servent à humidifier le vagin pour éviter les douleurs lors d’une pénétration. Mais ce n’est pas forcément un signe d’excitation plus ou moins forte : la quantité de lubrification vaginale varie énormément d’une femme à l’autre.

Les cellules de la paroi vaginale se renouvellent naturellement, comme les cellules de la peau. Plus la concentration en œstrogènes dans le corps est haute, plus elles vont se renouveler et alimenter la croissance des bactéries de la flore vaginale, ces gentilles bactéries qui vont empêcher d’autres micro-organismes de provoquer des infections.

On comprend aisément que c’est plutôt leur absence qui devrait inquiéter. Ainsi toute femme en âge de procréer doit avoir des pertes blanches normales.

Toutefois, parfois, des pertes blanches trop importantes ou trop épaisses peuvent présager d’autres problèmes sous-jacents, il est donc nécessaire de savoir différencier les pertes normales et anormales. Les premiers facteurs à surveiller sont l’odeur et la douleur. Si vos pertes blanches sont très odorantes ou bien irritantes, il ne faut pas s’alarmer, mais aller consulter votre gynécologue.

Si vous avez récemment changé quelque chose dans votre rituel de toilette intime, il peut alors simplement s’agir d’une réaction indiquant que cette nouvelle façon de procéder ne vous est adaptée.

Les pertes blanches sont souvent un facteur de complexe et de gêne chez la femme. En effet, elles peuvent sentir fort et survenir n’importe quand. Beaucoup de femmes ont peur que leur partenaire soit dégoûté ou puisse croire à un manque d’hygiène. Il convient de réaliser qu’avoir des pertes blanches, tant qu’elles ne sont ni odorantes ni douloureuses, est un phénomène normal, au même titre que les sécrétions masculines.

Quelle contraception adopter lorsqu’une femme a plusieurs partenaires ?

En cas de partenaires multiples, le préservatif reste le seul moyen de protection efficace recommandé.

Quel que soit l’âge, le fait d’avoir plusieurs partenaires, d’avoir des rapports avec une personne ayant plusieurs partenaires, d’être toxicomane ou d’avoir des rapports avec une personne toxicomane implique un risque élevé de transmission de MST.

L’emploi du préservatif devrait être constant dans ces cas, de même que lors de toute relation débutante. Cela permet de rappeler que la contraception, comme la prévention des MST, est aussi une affaire d’homme.

Les préservatifs masculins et féminins sont des moyens de contraception dits « barrière ». Ils présentent respectivement un indice de 98 et de 90 %. Leur efficacité pratique est estimée quant à elle à 85 et 79 % pour un Index de Pearl de 3 et taux d’échec annuel de 14% pour les préservatifs masculins. En comparaison, le stérilet au cuivre maintient un score très élevé (99 %) avec les deux unités de mesure. Le diaphragme quant à lui à un indice de Pearl de 6 et une efficacité pratique de 88%, soit un meilleur score que le préservatif.

C’est dire combien il est recommandé pour une femme à plusieurs partenaires de combiner l’usage de condom avec l’une des méthodes de contraception sûres. La protection sera alors double : anti-infection et contraceptive.

Lorsque le vagin dégage une forte odeur, est-ce une mycose ?

La bonne question est : « d’où viennent ces odeurs désagréables ? »

Dans les conditions normales, les pertes vaginales ont une légère odeur caractéristique que chaque femme reconnait habituelle. Si elle vous dérange, alors c’est peut-être une infection vaginale.

Une mauvaise odeur vaginale peut être le signe d’une infection par une bactérie ou par un parasite. Ces infections sont communes chez les femmes et peuvent se résoudre spontanément ou bien nécessiter un traitement antibiotique.

Chez chaque femme, le vagin a une odeur particulière. Celle-ci peut varier de manière normale tout au long du cycle menstruel et devenir, par exemple, légèrement plus acide pendant les règles. Une petite différence d’odeur, n’est donc pas toujours un signe alarmant. C’est pourquoi il est important d’apprendre à connaitre son odeur naturelle. Cependant, si l’odeur est très différente et désagréable, elle peut être le signe d’une infection (vaginose).

Rappelons que le vagin abrite naturellement de nombreux micro-organismes qui composent ce qu’on appelle la flore vaginale. Celle-ci est constituée principalement d’une bactérie appelée bacille de Döderlein ou lactobacille. Elle maintient un environnement acide dans le vagin et contribuent ainsi à sa protection contre les infections. Tout changement dans l’équilibre de ces micro-organismes peut affecter l’odeur vaginale.

Les deux causes les plus fréquentes d’une odeur anormale du vagin sont :

  • une infection bactérienne (ou vaginose bactérienne). Le plus souvent elle est due à la bactérie Gardnerella vaginalis. Celle-ci est naturellement présente dans le vagin, mais elle peut dans certains cas se multiplier anormalement et prendre le dessus sur les autres bactéries. Elle produit une odeur dite « de poisson pourri » ;
  • une infection parasitaire par «trichomonas vaginalis » (trichomonase). C’est une infection sexuellement transmissible (IST), qui se traite facilement.

L’odeur vaginale anormale n’est pas le seul symptôme caractéristique de ces infections. Des démangeaisons, une sensation de brûlure, des douleurs locales, des rougeurs ou encore des pertes vaginales anormales (leucorrhée) peuvent l’accompagner.

Les infections par les levures ou à Chlamydia et Neisseria gonorrhoeae (gonorrhée) ne causent généralement pas d’odeurs vaginales.

Certaines maladies ou comportements peuvent favoriser les infections. Citons par exemple :

— une mauvaise hygiène ou, au contraire, une hygiène excessive ;

— le stress ;

— un traitement antibiotique ;

— une fistule recto-vaginale (une ouverture anormale entre le rectum et le vagin qui entraine un écoulement des fèces dans le vagin) ;

— un cancer du col de l’utérus ;

— un cancer du vagin.

Si l’infection responsable de la mauvaise odeur vaginale n’est pas soignée, elle risque de s’aggraver et aussi d’augmenter le risque de contracter d’autres infections. La trichomonase accentue par exemple le risque de contracter ou de transmettre le virus du Sida (VIH).

Une vaginose bactérienne pendant la grossesse, augmente le risque d’un accouchement prématuré.

En cas d’odeur vaginale anormale, le médecin pratiquera un prélèvement pour déterminer si l’infection est due à une bactérie ou un parasite et proposer un traitement antibiotique adapté. En cas de trichomonase, il peut décider de traiter également le partenaire sexuel.

Les infections sont plus fréquentes chez les femmes actives sexuellement et la multiplication des partenaires augmente les risques de développer une vaginose.

Une bonne hygiène intime est importante pour limiter les risques d’infection. Mais cela ne nécessite pas de technique particulière, votre vagin est autonettoyant. Préférez donc l’usage d’un savon doux au niveau des poils pubiens et de l’extérieur de la vulve. Évitez de frotter excessivement ou de pratiquer la douche vaginale (introduction d’eau avec ou sans savon dans le vagin). Les produits de nettoyage spéciaux sont également à proscrire, car ceux-ci peuvent modifier l’équilibre naturel des micro-organismes du vagin et favoriser les infections. Le rasage ou l’épilation intime sont aussi des facteurs de risques, car les poils ont un rôle protecteur.

Pourquoi certaines femmes ont mal durant les rapports ?

Le terme médical utilisé pour définir les douleurs chez la femme lors d’un rapport sexuel est la dyspareunie. Ces douleurs peuvent avoir de nombreuses causes : une mycose, un kyste ovarien, l’arrivée de la ménopause, un accouchement récent… ou un blocage psychologique ?

Causes possibles des douleurs pendant le rapport sont variées voire multifactorielles. Ce sont, entre autres :

— Dyspareunie superficielle

— Vulvo-vaginites

— Mycose

— Herpès génital

— Brûlures

— Stérilet qui a bougé ?

— Préservatif et latex

— Utérus rétroversé

— Kyste ovarien

— Douleurs et accouchement

— Douleurs et ménopause

— Vaginisme

— Qui consulter ?

La dyspareunie se définit par l’apparition d’une douleur pendant le rapport sexuel chez la femme. Cette douleur est fréquemment définie comme des brûlures ou des crampes. Elle peut être localisée au niveau du vagin, au début du rapport sexuel et de la pénétration, ou au niveau de l’abdomen, donc une douleur plus profonde. La douleur peut s’interrompre à la fin du rapport sexuel, mais elle peut également se poursuivre après.

On distingue deux types de dyspareunie : Les dyspareunies primaires, lors desquelles la douleur apparaît dès les premiers rapports sexuels, et les dyspareunies secondaires, c’est-à-dire que la femme a eu une vie sexuelle normale, puis dans un deuxième temps les douleurs sont apparues. Une infection est souvent à l’origine de ces dyspareunies.

Une dyspareunie superficielle ?

En cas de dyspareunie superficielles (dès le début de la pénétration) : il peut y avoir des problèmes d’infection, d’irritation, de démangeaisons, de sécheresse au niveau vulvaire voire vaginale. Il y a également les déséquilibres de flore, qui peuvent entraîner des mycoses et des vaginoses. Ces dernières donnent des pertes abondantes, irritantes, avec des mauvaises odeurs.

Les vulvo-vaginites ?

Il y a parfois des infections bactériennes, mais ce n’est pas le plus fréquent, qui nécessitent des antibiotiques. Ça peut aussi être le chlamydiae : C’est une bactérie qui se transmet sexuellement, qui peut donner des signes ou pas. Parfois, les signes sont simplement des petites pertes, et dans ce cas l’infection ne se voit pas et peut aller infecter des organes plus haut. Cela entraîne, dans le pire des cas, des problèmes de fertilité. Dans les infections, on peut aussi citer l’herpès qui provoque de vives douleurs.

Une mycose ?

Les mycoses sont des affections très fréquentes. Elles entraînent des problèmes d’irritation, des œdèmes vulvaires, des fissures, des pertes très épaisses et des rougeurs. Elles peuvent être dues à une prise d’antibiotiques ou de corticoïdes, qui déséquilibrent la flore et facilitent le développement des champignons. Dans ces cas-là, on a souvent des femmes qui ne consultent pas et qui vont directement à la pharmacie acheter un ovule pour mycose. Si on le fait une fois ce n’est pas grave, surtout si le traitement marche, mais si ça se répète, il faut consulter. Il y a beaucoup de femmes qui mettent des ovules pour mycoses régulièrement et qui n’en ont en fait jamais, c’était autre-chose.

Un herpès ?

L’herpès génital fait partie des maladies sexuellement transmissibles, extrêmement contagieux. En effet après la première infection, le virus s’installe dans l’organisme et s’y « endort », donc ne disparaît jamais vraiment. Il se manifeste lors de poussées par de petites cloques blanches remplies de liquide évoluant en plaies, et localisées sur les organes sexuels ou à proximité. Des traitements permettent de réduire la fréquence des poussées. Attention, seul 20% des personnes portant le virus le savent : soit parce qu’elles n’ont pas de symptômes ou parce qu’elles confondent ceux-ci avec d’autres maladies.

Brûlure ?

Les brûlures lors de la pénétration sont le symptôme de nombreuses maladies : une vaginite, une inflammation causée par la présence d’une bactérie ou d’un champignon (mycose vaginale), ou simplement le signe d’une sécheresse vaginale. Dans ce cas, l’utilisation d’un lubrifiant peut être nécessaire. Si les brûlures persistent bien que l’examen soit normal, on parle de vulvodynie. Dans ce cas, il est important de se faire suivre par un médecin de confiance qui reconnaîtra la douleur, et qui saura trouver des solutions au cas par cas.

Le stérilet qui a bougé ?

Une contraception adaptée n’est pas censée donner des douleurs. Un stérilet (DIU) par exemple est censé se faire oublier : Quand on le sent, c’est qu’il a bougé, ou qu’il y a eu infection et qu’il faut le retirer. Il en est de même pour l’anneau vaginal, qui doit rester au fond du vagin. Le partenaire peut éventuellement le sentir pendant les rapports, mais si l’anneau bouge tout le temps, c’est ce que n’est peut-être pas la bonne contraception pour vous.

Les préservatifs en cause ?

Quant aux préservatifs, il faut savoir qu’il peut y avoir une intolérance ou une allergie au latex. Dans ce cas, il est recommandé d’en prendre sans latex, voire de trouver un autre moyen de se protéger si possible (pour rappel, les préservatifs sont la seule contraception qui protège des MST et IST). Il est important de trouver une contraception adaptée à son mode de vie.

Endométriose ?

L’endométriose est un cas à part car le symptôme principal est « une dysménorrhée (douleur pendant les règles) qui ne fait que s’aggraver. Néanmoins, la douleur pendant les rapports est un autre symptôme reconnu de l’endométriose. Cela arrive quand les lésions ont touché les ligaments utérosacrés, le cul de sac de Douglas ou la cloison recto-vaginale. Le seul moyen de faire disparaître ces douleurs est, en général, la chirurgie qui supprimera les lésions.

Utérus rétroversé ?

Avoir un utérus rétroversé n’est pas une maladie ou une malformation, c’est en réalité sans gravité et plus courant qu’on ne le pense. C’est simplement une variante anatomique : dans la majorité des cas, l’utérus est « antéversé », c’est-à-dire basculé vers l’avant, au-dessus de la vessie. Mais dans le cas où il est « rétroversé », il est basculé vers l’arrière, vers le rectum. Avoir un utérus rétroversé ne donne pas forcément des douleurs : dans ma pratique clinique, je n’ai rencontré quelques cas typiques.

Kyste ovarien ?

Il s’agit d’une petite grosseur anormale au niveau d’un ovaire, concernant moins de 10% des femmes. Le kyste ovarien et est bénins dans la plupart des cas et n’entraîne la plupart du temps aucun symptôme. Néanmoins, s’ils sont nombreux et gros, ils peuvent entraîner des douleurs. Mais en général, celles-ci sont localisées dans le bas-ventre, et non spécifiquement lors des rapports.

Douleurs après l’accouchement ?

L’accouchement, surtout s’il a été compliqué (nécessitant une épisiotomie ou des forceps) peut entraîner des douleurs qui perdurent. Naturellement dans ces conditions, il faut attendre la cicatrisation et la remise en forme avant d’envisager des rapports sexuels. Néanmoins, avoir mal pendant plusieurs mois n’est pas normal. Il ne faut pas hésiter à consulter pour cela et ne pas rester bloquée.

Douleurs pendant la ménopause ?

La ménopause peut entraîner des troubles sexuels, dont la sécheresse vaginale. C’est un cas fréquent : l’hydratation du vagin étant fortement influencée par les hormones, lorsque le taux d’œstrogènes chute pendant la ménopause, la lubrification s’affaiblit et peut causer une sécheresse vaginale chez certaines femmes. Des solutions existent, comme des crèmes ou ovules, mais aussi des lubrifiant à utiliser avant le rapport.

Le vaginisme ? Un cas à part !

Le vaginisme est un cas à part, car cela vient d’une contraction musculaire. Par un réflexe inconscient, les muscles tiers inférieur du vagin se referment dès une tentative de pénétration, la rendant impossible. Cette contraction se fait de façon involontaire, souvent la femme n’en a pas conscience et croit avoir un autre problème. La douleur provoquée par le vaginisme évolue selon les femmes, d’une simple gêne à une sensation de brûlure, voire de déchirement. Pour venir à bout du vaginisme, il faut une prise en charge psychologique : chez un sexologue par exemple ou un psychologue si cela a à voir avec une histoire particulière, un passé douloureux. Il ne faut surtout pas laisser les douleurs provoquées par le vaginisme s’installer sans consulter, ou l’angoisse d’être pénétrée se traduira pas un évitement des rapports et s’installera durablement.

Qui consulter ?

Il vaut mieux ne pas attendre avant de consulter. Quelle que soit la cause de la dyspareunie, l’aide d’un gynécologue ou d’une sage-femme, les professionnels connaissant bien ce problème, est indispensable. Eux seuls pourront prescrire le traitement adapté. Si les douleurs s’installent, elles peuvent provoquer en plus une angoisse d’être pénétrée, qui risque de déclencher un vaginisme. Dans ce cas, l’aide d’un psychothérapeute ou un sexologue sera indispensable pour retrouver une sexualité normale.

L’épilation intégrale, c’est risqué ?

L’épilation intégrale du maillot, une bonne idée ? Pas vraiment.

Voici pourquoi.

Cire, rasoir, épilation définitive ou encore crème dépilatoire…peu importe la méthode utilisée, plusieurs études l’ont prouvé : l’épilation intégrale présente des risques pour la santé.

Près d’un quart des Françaises la plébiscitent en été. Pourtant, se débarrasser de la totalité de nos poils pubiens reviendrait à détruire une précieuse barrière de protection naturelle contre les bactéries et les virus. Dernière étude en date en Californie : l’on a constaté que 3% des adultes passant par le service des urgences souffraient d’une blessure liée à l’épilation génitale. Étonné par ce constat, on a enquêté auprès de 7500 volontaires américains âgés de 18 à 65 ans. Résultat : près de 76% des adultes ont déclaré se débarrasser régulièrement de leurs poils pubiens, et un quart d’entre eux ont déclaré avoir souffert de blessures liées à cette pratique : coupures, éruptions cutanées et brûlures sont les blessures les plus fréquemment rapportées. Si la plupart de ces problèmes n’étaient pas très graves, 1,5% des cas ont tout de même nécessité un soin médical.

Maillot intégral : on risque quoi ?

— Une peau fragilisée. L’épilation intégrale peut provoquer des microlésions de la peau, surtout lorsqu’elle est pratiquée au rasoir. Des lésions qui favorisent le passage des virus et bactéries.

— Des infections sexuellement transmissibles. Herpès, syphilis, mycoses, chlamydia, blennorragie…ou encore le molluscum contagiosum, un virus bénin qui entraîne tout de même la création de petites excroissances de chair sur le pubis.

D’autres spécialistes sont plus réservés sur la question : l’essentiel serait surtout de choisir la bonne technique, et surtout de bannir le rasoir pour éviter les risques de micro-coupures et préférer les épilations qui laissent les zones des muqueuses et de la vulve intactes.

Entretien réalisé par Sadamadia pour maguineeinfos.com