À quelle date Laurent Gbagbo foulera-t-il le sol de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan ? Près d’une semaine après l’acquittement définitif de l’ancien président de Côte d’Ivoire par la Cour pénale internationale, son retour au pays, demandé avec insistance par ses partisans, est en discussion. Les modalités sont loin d’être encore fixées.
Depuis des mois, des intermédiaires tentent d’organiser un échange téléphonique entre les deux hommes, mais ils n’y sont pas encore parvenus. Le gouvernement veut « encadrer » le retour de Laurent Gbagbo pour éviter des débordements.
Jusque-là, c’est Hamed Bakayoko, qui menait les discussions. La maladie et le décès du Premier ministre ont suspendu le processus, mais la nomination de Patrick Achi et le retour prochain d’Assoa Adou, chargé par Laurent Gbagbo de le représenter auprès des autorités et récemment absent du pays, devraient permettre une reprise rapide.
Des garanties de sécurité
Les proches de l’ex-président ne « veulent pas se précipiter ». Ils insistent sur les garanties à sa sécurité, et demandent aussi qu’il bénéficie de la loi sur le statut des anciens chefs d’État, dont il a été exclu, qui lui octroierait un salaire, des frais de déplacement, du personnel.
Selon un membre de sa famille, la réhabilitation de sa résidence de Mama, son village, est achevée. Les travaux à celle de Cocody, sont en passe de l’être.
Reste à savoir si libre de ses mouvements, Laurent Gbagbo ne fera pas quelques étapes sur la route d’Abidjan : des visites à des dirigeants amis ou à des organisations de la diaspora qui l’ont soutenu sont évoquées, mais tributaires du contexte sanitaire.
RFI