Au lendemain de la publication des résultats de l’élection présidentielle remportée au premier tour par le chef de l’État sortant Patrice Talon, le ministre de l’Intérieur attribue les violences meurtrières à « certains acteurs politiques ». Il les accuse d’avoir planifié un vaste plan de déstabilisation qui a été déjoué.

Dans une déclaration brève lue devant la presse tôt ce matin, le ministre de l’Intérieur dit clairement que ceux qui ont manifesté le 6 avril voulait chasser Patrice Talon du pouvoir et pour installer un gouvernement de transition.

Selon lui, des actes terroristes étaient planifiés à Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Parakou. Il explique que les barricades érigées pour bloquer les deux axes qui relient le sud au nord, visaient à couper le pays en deux. Certains commanditaires sont aux arrêts d’autres en fuite. Ils sont accusés d’avoir recruté des mercenaires, jeunes et chasseurs qu’ils ont armés de fusil de chasse et d’armes de guerre.

Des « scénaristes doués dans les affabulations » pour l’opposition

Le ministre Sacca Lafia met l’armée et la police hors de cause. Les tirs entendus seraient des coups de semonce. Ce détail sur le bilan, 21 blessés côté forces de sécurité et de défense. Côté victime civile, le ministre dit : « On fait état de deux assaillants qui auraient perdu la vie, toutefois aucun corps n’a été retrouvé et aucune déclaration de décès n’a été enregistré ».

« Le gouvernement Talon pullule de scénaristes doués dans les affabulations et le mensonge », raille un opposant qui dit attendre le prochain épisode.

RFI