Dans sa réaction par rapport au récent évènement survenu au Tchad où le fils Mahamat Idriss Déby a succédé au père tombé au champ d’honneur en défendant son pays contre l’incursion rebelle FACT, l’auteur des ‘’Crapauds-brousse’’ râpe le chou et la carotte dans un saladier.

En effet, dans cette tribune intitulée‘’ Les Républiques héréditaires ‘’, Monenembo laisse entendre que l’alternance politique est la seule alternative de sortie du continent africain de la pauvreté.

L’alternance est certes nécessaire. Mais, elle n’est point une condition sine qua non de sortie de l’ornière du berceau de l’humanité. Si elle l’était, des pays comme la Chine, la Russie et autres n’allaient pas atteindre le niveau de développement qu’ils ont aujourd’hui. A vrai dire, la question d’alternance doit être relativisée.

Aussi, Monenembo prétexte que la transmission du pouvoir sur le continent africain est héréditaire. Pire, il soutient que la politique en Afrique n’est rien d’autre qu’une affaire de famille.

Diantre ! Ces quelques cas isolés du Togo, du Tchad, du Gabon où des fils ont succédé aux pères à la tête de leur pays, ont suffi pour que cet écrivain à la plume toujours en flamme frappe, sans discernement aucun, tout un continent avec le même fouet.

Si la politique africaine n’était rien d’autre qu’une affaire de famille comme il sait le dire lui-même, Cellou Dalein Diallo qu’il défend, bec et ongles aujourd’hui, serait-il Ministre plusieurs fois de suite et Premier Ministre sous la deuxième République ?

En lisant les diatribes de cet écrivain dont le militantisme ne fait l’ombre d’aucun doute désormais, tout patriote guinéen se révolte. Son appétence inextinguible et tendancieuse de tripoter l’histoire de notre pays donne un caractère indigeste et désagréable à ses prises de position.

Dans cette énième flânerie cousue de tout sauf de ce qu’il y a d’essentiel, Thierno Saidou Diallo alias Thierno Monenembo accuse le Président Sékou Touré de remplacer, à partir de 1967, son parti et son Gouvernement par les membres de sa famille. Quel mensonge !

Plutôt que de se limiter à ces accusations sans aucun fondement, Monenembo fera mieux de mettre à la disposition de l’opinion la liste de ce Gouvernement dont il parle, où il n’y avait que les membres de la famille du père de l’indépendance de notre pays. Cela permettra d’éclairer la lanterne de l’opinion.

Coutumier de la falsification de l’histoire de notre pays, comme il sait le faire chaque fois que ça lui monte à la tête, Thierno Monenembo prend le malin plaisir de gribouiller dans ses moments où sa langue est pâteuse.

Pour preuve, il est l’un des concepteurs du fameux chiffre de 50.000 guinéens tués par le premier régime, devenu par la suite le refrain des guinéens qui étaient impliqués ou dont les parents avaient été cités dans des entreprises de déstabilisation de notre pays sous la première République. Il l’a ouvertement dit au cours d’un salon du livre à Genève.

Alors qu’il y a encore des témoins vivants, tels que les doyens Ataher Maiga, Madifing Diané et tant d’autres, qui ne cessent d’inviter à une confrontation à la place publique tous ceux qui racontent des contre-vérités sur le premier régime de la Guinée. À ce jour, aucune de ces présumées victimes ne s’est encore prêtée à cet exercice.

A proprement parler, les agressions à répétition de Monenembo contre le père de l’indépendance de notre pays, le Camarade Ahmed Sékou Touré, et l’actuel locataire de Sékhoutouréya, le Professeur Alpha Condé, tous deux de la même communauté, caressent un seul et unique rêve : braquer les autres contre une communauté.

Mais, nous comprenons la hargne de ce pourfendeur de notre vécu commun. Après avoir consacré sa vie à une lutte subjective sans voir un seul jour cela se réaliser, il est tout à fait compréhensible qu’il devienne acariâtre contre le monde. Pour lui, l’humanité entière est responsable de l’échec de cette cause qu’il défend depuis toujours pour des raisons que nous savons tous. Comme il n’a pas ce qu’il veut, il ne voit que du négatif partout.

Tellement adroit dans ses démarches, il ne s’attaque plus à la deuxième République. Pourtant, dans un passé récent, il n’y a pas ce qu’il ne disait pas du régime du Général Lansana Conté. Une manière de conquérir les cœurs de ce côté ?

Heureusement que son agenda caché est dorénavant connu de tous les guinéens aujourd’hui. Il ne peut plus se dissimuler derrière cette fausse identité de défenseur du Peuple. Le masque est tombé, comme le dira l’autre. Rire.

 Par Sayon MARA, Juriste