La tolérance aux conducteurs de taxi-motos prend fin ce jeudi, selon un communiqué du Ministère de la Sécurité. Il annonce la fin de la circulation des moto-taxis dans le centre ville de Conakry. Face cette réalité mal perçue, les principaux concernés ont réagi au micro de maguineeinfos.com.
Selon le constat d’un de nos reporters qui a sionné Kaloum ce matin, la lamentation est lisible sur tous les visages des conducteurs. L’on comprend par là, la mauvaise appréciation de la décision par les motards.
« En tant que bon citoyen, nous sommes tous censés de respecter la loi et la loi n’est pas pour une seule personne. Interdire de faire circuler les motos taxis en ville, c’est bien de le dire mais ce qui reste clair, vous n’êtes pas sans savoir que la plupart des jeunes qui se livrent à faire des motos taxis sont des diplômés, en République de Guinée, il n’y a pas d’emploi et il n’y a rien, nous sommes là à écouter des fausses promesses. On ne peut pas être diplômé pour faire moto taxi mais plutôt pour travailler. Y a certains motards qui roulent sous couvert des policiers, ils ne vont pas respecter la loi. C’est pourquoi j’invite les responsables de respecter d’abord la loi avant de la faire respecter », se lamante Alhassane Diawara, conducteur.
Pour cet autre conducteur, c’est la même cloche qui sonne, il dit être surpris par l’annonce. Il dénonce le non respect de certaines décisions de l’État .
« Hier jai vu cette interdiction. Mais rien n’est mis à notre disposition. Donc ce que j’ai à lancer à mes amis conducteurs, c’est de se donner les mains. Parce qu’on nous fait ce coup à chaque momentà » a expliqué Amadou Sow.
Henry, également conducteur dans le centre ville, pense que ce travail est d’une utilité considérable pour les citoyens, d’où ses plaidoiries auprès de l’Etat .
« Nous pratiquons ce travail pour seulement passer du temps car c’est pas l’avenir de quelqu’un. Beaucoup d’entre nous sont des diplômés où des pères de familles. Donc par faute de moyens ou d’emploi, certains ont choisi ce métier . Je rappelle que nous participons beaucoup dans les courses de certaines personnes qui ont des choses importantes à faire pendant les embouteillages. Alors je plaide humblement à l’Etat de nous pardonner pour qu’on puisse exercer notre métier dignement et dans le respect », a t-il sollicité
Il faut préciser que cette interdiction peine à être appliquée depuis son arrêté en 2016.
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