Dans sa logique de participer à la Promotion de la Démocratie et un Climat social apaisé, l’ONG AGIR pour le Développement initie une formation pour des jeunes activistes de la Société civile. Cette formation sur la Cybercriminalité et la Protection des Données à caractère personnel, vise à apprendre aux participants comment utiliser les réseaux sociaux sans risques d’atteinte à la sûreté de l’État ou à la dignité des citoyens. Cela permet également de lutter efficacement contre les piratages de comptes.

Dans un complexe hôtelier de la Capitale, organisateurs, partenaires et participants ont échangé durant plusieurs heures ce lundi 10 Mai 2021 sur les Techniques de Communication sur les réseaux sociaux et dans les Médias. C’est en tout cas, ce qu’on puisse tirer des objectifs assignés par les initiateurs.

« Ce présent atelier s’inscrit dans le cadre de la participation et l’implication des activistes à la réussite de la construction civique, citoyenne et à la sauvegarde des acquis de notre jeune démocratie.
Les nouveaux médias de nos jours impactent notre vie au quotidien. Si rien n’est fait avec une prouesse pédagogique et civique, les citoyens seront des sujets de manipulation de tout ordre surtout lors des échéances électorales. Nous assistons actuellement sur les réseaux sociaux, singulièrement sur Facebook et tweeter à une prolifération des propos incitant à la division, à la haine et à la violence. Les citoyens et les militants des partis politiques se lancent dans une guerre des mots qui montent les ethnies les unes contre les autres, ces agissements affectent le tissu et la cohésion sociales comme cela se fait sentir d’ailleurs actuellement dans la vie quotidienne des citoyens », justifie Ibrahima Kalil Diané, Directeur exécutif de l’ONG.

Dans son l’intervention, Ibrahima Kalil Diané soulève un autre souci dans la lutte qu’il a engagée. Il s’agit du manque de connaissance des citoyens sur les textes de loi vis-à-vis de la Cybercriminalité.

« Ces agissements contraires à la loi s’expliquent d’une part par un manque d’éducation civique et de sensibilisation des activistes de la société civile et par une méconnaissance totale des textes qui régissent la matière d’utiliser ces nouveaux outils de communication, notamment la loi organique L /037 sur la cybercriminalité et la protection des données à caractère personnel. C’est pourquoi nous nous engageons pour la promotion de la cyber citoyenneté dans notre pays », indique le Directeur exécutif d’AGIR pour le Développement.

Prenant part à l’Atelier au nom du Ministère guinéen de la Justice, le Conseiller en charge de la Communication dudit département se montre satisfait de l’activité et en félicite les organisateurs.

« Nous tenons à remercier l’ONG AGIR pour le Développement, pour l’organisation du présent atelier de formation des activistes de la société civile sur la loi L037, qui est relative à la cyber sécurité. Parlant de la cyber sécurité, retenez que depuis le 26 juillet 2016, la Guinée à travers l’Assemblée nationale a adopté cette loi qui vise essentiellement à réglementer l’ensemble des mécanismes de cyber espace et cette réglementation vise encore à créer un espace sain, propice, sécuritaire pour l’ensemble des utilisateurs de l’espace cybernétique. Cette même loi L037 va plus loin parce qu’elle permet aujourd’hui de condamner toutes les personnes qui font des malversations au sein de nos informatiques de 1 à 5 ans et les amandes varient de 30 à 150 millions de francs guinéens. Il faut reconnaître que l’initiative est très salutaire, parce qu’aujourd’hui il faut le reconnaître nous sommes confrontés à une véritable problématique de cybercriminalité », témoigne Sékou Keita.

Étant l’un des Panelistes, Kamamadi Camara expert juridique, fait un zoom sur la portée de l’atelier. Il précise ainsi le rôle des réseaux sociaux.

« Les réseaux sociaux constituent de nos un outil de Communication très utilisé par la génération nouvelle, il est donc important d’enseigner aux jeunes les contenus de la loi qui réprime les infractions qui peuvent être commis sur le cyberespace qui est caractérisé notamment par l’ensemble des évènements qui peuvent amener à être passible à des poursuites. Les réseaux sociaux sont bénéfiques parce qu’ils nouent des contacts et permettent d’avoir un carnet d’adresse sur le plan professionnel », enseigne t-il.

De leurs côtés, les activistes de la Société civile ayant pris part à cet altier se disent outillés afin de faire face à cette pratique qui ne fait que gagner de terrain.

« Je pense que cet allier est d’une importance capitale surtout pour nous acteurs de la société civile qui sommes très actifs sur le terrain sur des questions de citoyenneté, économique et politique. Nous acteurs de la société civile, sommes des acteurs qui sont en première ligne, donc cet atelier pour nous est très important, ça nous permettra de pouvoir utiliser les réseaux sociaux en matière d’information, en matière de tout ce qui concerne la collecte des données à caractère individuel et autres », explique Mohamed Aly Condé, président de l’Observatoire des Droits l’Homme et de la Citoyenneté.

A la fin de cette formation, les participants seront capables de se protéger et protéger leurs données sur Internet. Ils seront éventuellement des interlocuteurs directs auprès de la Société, en matière de sensibilisation sur la Cybercriminalité.

Siradio Kaalan Diallo pour maguineeinfos.com