Depuis la publication par un site d’information d’une prétendue liste de pays invités au sommet de la France sur l’économie africaine initialement prévue le 8 juillet prochain et sur la laquelle le nom de la Guinée ne figurerait pas, des commentaires vont tous azimuts.

Les relations entre la Guinée de Sékou et la France n’ont jamais été au beau fixe.

En effet, l’indépendance de la Guinée en 1958 n’a jamais été dirigée par les dirigeants qui se sont succédé à la tête de ce pays esclavagiste. Elle est toujours restée en travers de leur gorge.

Si cette information donnée par ce site guinéen de la place se confirmait, elle ne peut pas être une surprise pour nous les guinéens, car les prises de positions du Professeur Alpha Condé concernant la relation entre la France et l’Afrique n’ont jamais été du goût des autorités françaises. Il dit toujours haut ce que d’autres pensent plus bas.

On a encore bonne souvenance de sa sortie en Côte d’ivoire où il avait expressément demandé à ses pairs de couper le cordon ombilical d’avec la France. Sa position concernant cette question reste inchangée et il le fait savoir à tout bout de champ.

Admettons donc que c’est une question de droit de l’homme comme certains ont tendance à faire croire. Mais, si c’est une question de violation des droits l’homme et de troisième mandant, certains pays invités ont des dirigeant qui ont fait plus de deux mandants, et d’autres ont fait de sanglantes repressions et continuent de faire subir par leurs populations.

La France cherche par contre l’amitié avec certains de ces pays qui ont même abandonné le français comme langue officielle dans leur pays.

Mais une chose est sûre, c’est que nous sommes fiers de ne pas être sous la tutelle mortifère de la France. Nous sommes fiers de notre souveraineté. Heureusement, nos dirigeants successifs, de Sékou Touré au Professeur Alpha Condé, en passant par le Général Lansana Conté, le capitaine Moussa Dadis Camara, le Général Sékou Konaté, tous ont suivi et défendu jalousement cette souveraineté arrachée à la France en 1958.

En un mot tout comme en mille, toujours est-il que si la Guinée partait à ce sommet, elle dirait toujours haut ce que les autres pensent plus bas. Nous connaissons le Professeur Alpha Condé dans ce sens.

D’ailleurs, comment la France peut inviter les Pays africains à un sommet sur la relance d’une économie qu’elle-même contribue toujours à affaisser ?

Quelle hypocrite !

Par Sayon MARA, Juriste