Les décès pendant les interventions chirurgicales dans les hôpitaux et cliniques deviennent récurrents en Guinée. A Labé c’est un homme âgé d’une vingtaine d’années, du nom de Mamadou Cellou Diallo qui a rendu l’âme lors de son intervention chirurgicale, à la clinique de « Mosquée » située dans le quartier Daka 1, dans la commune urbaine de Labé. La coupure du courant électrique serait la cause de la mort du patient, selon des explications.
Cet évènement malheureux a eu lieu ce mercredi 19 mai dans ladite clinique. La famille du défunt qui accuse le médecin qui a opéré leur parent de négligence, revient sur les circonstances des faits.
«Il était au Sénégal malade, on l’a aidé à regagner la Guinée, précisément chez sa famille. Dès qu’ils ont commencé à l’opérer, il y’a eu l’interruption du courant électrique. Il y’a deux semaines de cela depuis qu’il est revenu dans sa famille, à Labé. On l’a transporté hier matin chez Docteur Ibrahima pour faire une intervention chirurgicale. Il avait reçu des médicaments qu’il prend en attendant qu’il reprenne de la force sur son corps afin qu’il de tenir l’opération. Les médecins ont dit qu’ils pouvaient l’opérer hier matin. C’est pendant l’opération que le courant a coupé», a expliqué cette dame, membre de la la famille du défunt.
Docteur Mamadou Saliou Diallo, est le médecin qui a opéré le patient.
Il botte en touche les accusations des parents de la victime et donne sa version.
«Ça fait deux semaines nous le traitons puisqu’au moment où il était venu on ne pouvait pas l’opérer, il était trop faible. Sa famille est venue hier nous dire de l’aider, qu’il souffre énormément. C’est dans l’espoir et l’intime conviction de pouvoir sauver sa vie que nous avons accepté de le prendre. Quand il est arrivé à la table opératoire, nous l’avons injecté l’anesthésie locale, on a attendu 5 minute après, je leur ai dit de faire la prémédication, dès que cela a été fait, sa tension a chuté, alors qu’il était en train de faire la perfusion. Après j’ai dit, d’habitude quand on fait l’anesthésie locale, ça trouve qu’on échange avec le patient jusqu’à la fin du processus mais, depuis que cela a été fait il n’a fait aucun signe de vie. J’ai dit voyons s’il est en vie. On a vérifié et on a trouvé c’est au moment de la chute de sa tension qu’il a rendu l’âme. Je l’avais opéré mais je n’avais pas encore atteint le sac où se trouve localisé la hernie. J’étais en train de chercher le sac où se trouve la hernie mais on l’avait pas retrouvé, il était déjà décédé. Avant qu’on ne commence le travail, jusqu’à ce qu’il a rendu l’âme, c’est le courant électrique qu’on utilisait. Quand il a rendu l’âme, avant qu’on ne sorte du bloc, le courant a coupé. Après j’ai dit que cela a coïncidé. Heureusement ce n’est pas pendant qu’on travaille, que le courant a coupé sinon on aurait dit, c’est ce qui a causé sa mort. Malheureusement c’est pas vrai. Avant que le courant ne coupe il avait déjà rendu l’âme», a nié le médecin traitant, chez nos confrères de la radio Espace Foutah.
Maintenant, les questions qui taraudent l’esprit de la famille de Mamadou Cellou Diallo est de savoir si c’est «est-ce que sa mort est liée à la coupure du courant, est ce que le médecin peut compter sur le courant électrique en Guinée pour opérer quelq’un ? Est ce que c’est le manque de professionnalisme des médecins ou bien c’est la volonté de Dieu ?», s’est interrogée l’interlocutrice dans l’émission «Hallen Fopp» de ce jeudi.
Le corps du défunt a été remis le même jour à sa famille qui a procédé à son inhumation ce même mercredi aux environs de 16 heures.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com