Depuis maintenant près de 72 heures, il devient de plus en plus difficile de se trouver de carburant dans les stations-service et point de vente, communément appelés « marché noir » à Kankan. Beaucoup de stations-service fonctionnent au ralenti, pour cause de « rupture du stock d’essence ». C’est le cas à la station Ciel de Korialen où on ne sert que du Gasoil aux clients .

C’est une situation qui pénalise les détenteurs d’engins roulant dans la cité  du Nabaya avec à la clé, une spéculation autour d’une augmentation du prix du litre. Actuellement pour ne pas passer des heures dans les longues files d’attente qui se forment dans toutes les stations de la ville, certains usagers préfèrent aller négocier en catimini avec quelques rares revendeurs du  marché noir qui profitent de la situation pour  marchander le litre d’essence entre 13 000  et 15 000GNF dans les quartiers. Face à cette situation,  c’est la désolation chez les citoyens du Nabaya.

« La population guinéenne même cherche la souffrance et si elle vient chacun de nous sera heureux sincèrement. Pour moi,  c’est le Gouvernement qui ne joue pas son rôle par ce que, ce qui se passe en Guinée ne se fait nulle part dans le monde, les gens ont du carburant ici même dans les stations mais pourquoi ils ne servent pas?Les Gouverneurs, Préfets et Maires sont là, ils ne font rien », déplore Mohamed Condé, citoyen de Kankan.

La lamentation reste la même chez les citoyens interrogés par notre correspondant basé dans la région.

« Pour cette crise qui est à Kankan c’est vraiment déplorable, moi-même hier j’ai payé un litre à 15000GNF la nuit à partir 22h. Moi je trouve cela anormal par ce que déjà le prix n’a pas été fixé pour l’augmentation, donc c’est les mêmes citoyens qui sont là à augmenter le prix, nous contribuions nous même à notre problème », s’indigne
Ibrahim Diallo.

Toutes nos tentatives pour avoir la réaction des propriétaires  des différentes  stations-service ont été veines.