Cette histoire date de 3 ans et c’est à Féréwy, une localité relevant du district de Dalaba Missidé que ce conflit a eu lieu. Mamadou Oury Diallo et Mamadou Samba Diallo, chancun se réclame être le propriétaire du domaine litigieux. Pourtant les deux parties reconnaissent que les autorités étaient intervenues et ont tranché en faveur de Mody Oury même si la famille de Mody Samba parle de corruption dans cette affaire.
Ce jeudi 1er juillet, les familles des deux protagonistes se sont lancée dans une bagarre qui a tourné malheureusement au vinaigre. Tout est parti du fait que le fils de Mody Oury en faveur de qui les autorités auraient tranché, est parti trouver Mody Samba en train de travailler le domaine en question. Au total huit blessés parmi lesquels, cinq femmes et trois hommes tous alités à l’hôpital préfectoral de Dalaba.
Mamadou Adama Diallo, le frère de Mody Oury est l’une des victimes. Il explique la genèse du problème.
«Les autorités ont dit à Mody Samba que le domaine ne lui appartient pas. Il dit qu’il n’est pas d’accord avec cette décision, alors que les papiers ont transité par Mamou chez un huissier de justice en provenance de Conakry, qui les a transféré chez le juge à Dalaba ici en passant par la Gendarmerie et chez le maire jusqu’au niveau du chef de district. L’autre (Mody Mamadou Samba ndlr) avait refusé de prendre part à la rencontre. Hier le fils de Mody Mamadou Oury est allé trouvé qu’il est en train de travailler le domaine, il lui a demandé ce qu’il fait là-bas. Mody Mamadou Samba a dit à ses fils de bastonner notre fils, ils se sont jeté sur lui. La bagarre est partie de là. J’ai entendu le bruit je suis allé voir. Dès que je suis arrivé, un jeune m’a donné un coup de machette dans ma main, d’autres sont venus derrière se sont mis à me frapper, je suis tombé, je ne savais plus ce qui se passait puisque j’avais perdu conscience», a-t-il témoigné sur son lit d’hôpital.
Alité de l’autre côté, Mamadou Lamarana Diallo le petit-frère de Mody Samba réfute en bloc la version de Mamadou Adama et donne sa propre version des faits, tout en accusant le camp adverse d’avoir tenté d’assasiner son grand-frère à l’aide de fusil.
«C’est nos arrières grand-pères qui ont été envoyés là-bas et ils se sont mariés là-bas et y ont resté 90 ans, après ils sont décédés. Mais ils ont laissé un fils qui est allé faire la formation militaire en France. Ses parents sont décédés il n y avait personne qui va s’occuper de sa maman. Après il s’est caché pour revenir s’occuper de sa maman. Elle aussi nous a laissé, nous aussi ont s’est marié et on a eu des enfants dont chacun a aussi fondé sa famille. Ils ont dit qu’un esclave n’a pas le titre foncier d’une terre. Ils nous ont dit de quitter mais on a nulle part où aller c’est ici que nous connaissons. Le juge est allé jusque dans le domaine, il leur a demandé si c’est eux qui ont planté les arbres qui sont là-bas ou si leurs parents ont une fois travaillé là-bas, ou eux-mêmes s’ils ont travaillé là-bas, ils ont dit non. Il dit alors je vais remettre à Mody Samba c’est pour lui. Après ils ont corrompu les autorités. Quand les autorités ont été corrompues, elles ont dit que le domaine appartient à Mamadou Oury. C’est Bayo et Mody Oury qui m’ont blessé à la tête à l’aide d’une machette après je suis tombé. Deux coups de tirs à balles réelles ont frôlé mon frère et c’est Bayo qui a tiré», accuse cette autre victime alitée à l’hôpital préfetoral de Dalaba.
Ce vendredi, l’hôpital refoulait du monde qui rendait visite aux blessés et d’autres y étaient présents par curiosité.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com