L’arrivée d’Alpha CONDE au pouvoir en 2010, qui bénéficiait des préjugés favorables, avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population guinéenne et auprès des partenaires de la Guinée. Ce grand esprit a viré très vite à la désillusion au fil des mois de présidence.

L’opposant historique du Général Lansana Conté et autrefois opposant historique a changé au point que ses soutiens en Guinée, en Afrique et à travers le monde assument difficilement le fait d’avoir participé à l’avènement, au pouvoir, d’un dirigeant autoritaire qui fragilise les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit.

Du règne de la justice du plus fort:

Dans un Etat dit de droit, la loi est considérée comme l’expression de la volonté générale du peuple et son respect s’impose à tous. De même, la justice est indépendante, responsable et apte à sauvegarder les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, sans être sous ordre. Or, dans la gouvernance Alpha Condé, l’injustice est la règle, la violation de la loi, le principe.

La justice, affaiblie et dépouillée de toute son indépendance à travers l’immixtion de  l’exécutif  dans son fonctionnement, est utilisée par le dictateur Alpha Condé et ses complices dans la répression des opposants au régime. Des citoyens sont assassinés, sans justice, dans l’exercice de leur droit de manifestation;  des opposants sont injustement arrêtés et détenus, pour la majeure partie sans procès,  à la maison centrale de Conakry; d’autres ont leur siège et bureaux fermés et sont interdits de quitter le territoire sans aucune raison de droit.

Le dictateur Alpha Condé et ses soutiens croient avoir un droit de vie et de mort sur ses opposants et sur toutes autres voix discordantes à son régime en toute impunité.

Des crimes économiques érigés en mode de gouvernance :

Pendant que les Guinéens manquent d’eau, d’électricité, d’infrastructures routières, scolaires et sanitaires, les prédateurs économiques pourtant épinglés par la presse indépendante ne sont pas inquiétés.

Depuis 2010, les Guinéens souffrent d’une gouvernance économique où la corruption, la gabegie et le détournement des fonds publics sont devenus des pratiques courantes et tolérées. Les marchés de gré à gré, la floraison des sociétés minières sur fond de corruption, la surfacturation des travaux publics sont autant de facteurs qui contribuent à asphyxier l’économie guinéenne et à maintenir plus de 52% la population dans l’extrême pauvreté.

Face à cette situation désastreuse et au risque qui pèse sur la stabilité sociopolitique et économique de notre pays, il est du devoir de tout citoyen de s’engager pour sauver les fondements de notre Pays, la République de Guinée.

Ibrahima DIALLO

Responsable des Opérations du FNDC

Coordinateur de Tournons La Page en Guinée