A une semaine exactement de la fête de Tabaski, s’acheter un mouton est devenu un casse-tête dans la capitale guinéenne. Selon le constat fait ce mardi, 13 juillet 2021 par un de nos reporters sur certains points de vente de bétails, pour se trouver un mouton, il faut se munir d’un sac bien rempli de billets.

Un vendeur interrogé au parc de mouton à Yimbaya dans la commune de Matoto, voit une nette différence entre 2021 et les années précédentes. Mais, il indique que la responsabilité de la cherté des prix n’engage pas les vendeurs .

« Nos clients doivent savoir que ce n’est pas de notre faute et que cette année n’est pas comme celle précédente, ça été toujours comme ça. A l’approche des fêtes les prix varient mais nous ici, il faut comprendre d’une part on achète nos bétails au Mali ou au Sénégal, donc on évalue tout en  franc CEFA. De l’autre côté, c’est à dire sur le marché hebdomadaire, quand nous allons pour s’approvisionner, ils disent que ce n’est plus le même prix qu’avant. Au fait, c’est comme si c’est une chaine, dès que les prix changent las-bas, ça se répercute immédiatement dans la capitale, sans oublier aussi le prix douanier de chaque tête des boeufs sur la route, certains même peuvent mourir en cours de route. Donc tout cela favorise l’augmentation .Pour le moment puisque que ma commande de l’intérieur n’est toujours pas arrivée vue l’état de la route, je me contente de ce que j’ai ici. Le prix minimal est à 2.000.000GNF et s’entend jusqu’à 2.500.000GNF par tête si c’est les moutons de Mali Bamako. Mais si c’est les moutons de chez nous, on revend à 800.000GNF, à 1.500.000GNF. Donc voilà un peu comment nous jonglons pour faire passer notre commerce, mais certains clients ne comprennent pas. Donc j’appelle l’Etat à nous aider à avoir un lieu où s’assoir pour de bon, parce qu’ on est tout le temps sur le long des routes, donc c’est risqué et pour nous et pour nos bétails »,  lance Mamadou Malal Bah.

Pendant que les vendeurs justifient la cherté des prix et rejettent la responsabilité, les acheteurs se demandent sur quel pied se tenir. Mais malgré la cherté, certains se grouillent tout de même pour se trouver un animal à immoler.

« Comme d’habitude, on est là pour acheter le mouton pour la fête, mais le prix est excessivement élevé. On était au parc de Simbaya avant de venir ici. Mais franchement, tout est pareil, les prix sont les mêmes. Partout où tu vas dans  Conakry c’est la même chose. Finalement j’ai pu trouver un mouton à 1.900.000GNF, mais c’est vraiment cher », a indiqué Laye Moriba Yansané.

A l’instar de cette vente de bétail, les autres secteurs d’activités traversent aussi une dure épreuve, liée à la pandémie de Coronavirus et aux multiples crises politiques.

Fatimatou Baldé pour maguineeinfos.com