A quelques heures du démarrage des examens nationaux, notamment le Baccalauréat, les candidats sont soumis à un recensement biometrique, permettant de créer une base de données pour des candidats. Selon les autorités, cette mesure vise également à réduire, voire supprimer les fraudes dans le processus. Mais, cette nouveauté est mal perçue, de par sa forme, par bon nombre d’observateurs.

En dépit des avantages avancés par le département de l’Education, Guillaume Hawing pense lui, que l’application de la mesure est innopitune. Le temps imparti, mais aussi, le déroulement du processus de recensement est mal ficelé selon cet enseignant.

« A trois jours du baccalauréat, un candidat est sensé organiser ses idées et non à passer toute une journée sur un chantier de recensement biométrique. Combien ont pu se faire recenser aujourd’hui ? Combien sont partis dans leur centre vers 6h30 et sont restés jusqu’à 19h00 sans pouvoir se faire recenser? Combien de centres sont restés toute la journée sans aucun agent recenseur? Combien de machines ont eu un problème de connexion ?  » , s’interroge t-il, avant de reconnaître les mérites du recensement, dont le moment des mal choisi à ses yeux.

« Ce recensement est bon: il permet d’avoir une base de données de l’ensemble des candidats, il permet de réduire les fraudes liées à la falsification des diplômes. Mais on aurait dû le commencer dès le début de l’année scolaire. Pour un rendement meilleur, un travail scientifique a besoin du temps.
Psychologiquement, ce recensement  risque d’agrandir le fossé des échecs au baccalauréat », estime-til.

« Il faut éviter de mettre les élèves dans une telle situation à trois jours du baccalauréat. Je ne suis pas d’accord.  Pour moi, ce nest pas normal. Avec ce recensement, on est entrain de traumatiser, de déboussoler et de désorganiser les élèves. L’école c’est l’éducation et l’instruction.  Le traumatisme ne va pas avec l’éducation », conclut l’enseignant.

Le constat qui se dégage depuis le début de ce recensement est que nombreux sont les candidats qui ne réussissent pas à se faire enregistrer, à cause de la mauvaise connexion, d’un manque d’agents enregistreurs ou d’autres problèmes d’ordre technique.

Siradio Kaalan Diallo