La Guinée, depuis un certain moment, voit son système éducatif s’affaisser. Et cela, se remarque surtout au niveau de l’enseignement pré-universitaire. Face à cette triste réalité, des acteurs politiques et de la société civile comptent jouer leurs partitions. Bah Oury lui, pense à une révision générale du système éducatif guinéen, qui paraît trop ancien à ses yeux.

Le Président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée souhaite une stratégie efficace et pérenne pour l’éducation guinéenne. Il met également l’accent sur l’évolution de la technologie, à laquelle la Guinée devrait se conformer.

« L’éducation est un thème central parce que l’avenir c’est à partir de l’éducation de manière globale. Donc nous sommes en crise depuis très longtemps .Le système doit être rénové pour permettre à la société Guinéenne d’être au rendez-vous dans les dix prochaines années avec son temps. Ya une evolution technologique qui est là, que nous n’avons pas pu Intégrer dans  le système éducatif », déplore l’opposant.

Dans la même logique de raisonnement, notre interlocuteur confie que l’echec de la troisième Republique sur le système éducatif est dû à un certain nombre d’aspects.

« Vous savez l’heritage était lourd dans le domaine de l’éducation. Malheureusement, les reformes n’ont pas suivi et les dysfonctionnements de l’éducation nationale, bien avant l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir ont été amplifiés. Si vous regardez  aujourd’hui, l’éducation publique est en train de mourrir .C’est l’éducation privée qui prend le dessus avec la nécessité des parents pour debourser de l’argent pour permettre à leurs enfants d’être scolarisés. Ya une démission de la pression publique par rapport à ce rôle majeur qui est de preparer le citoyen Guinéen », soutient l’ancien vice-président de l’UFDG, avant de proposer une piste à explorer.

« Il faut repenser le système éducatif Guinéen de manière générale dans ces années 2020-2030. Il doit être revu de font en comble pour s’adapter à un monde qui est perpetuellement en changement. Et avec aussi une émergence de majorité de jeunes, ya une demande extrèmement forte avec des connaissances qui changent. Il faut pédagogiquement préparer les gens à affronter le monde de demain », propose Bah Oury.

Jacques Kamano