La population Guinéenne fait face à plusieurs maladies. Certaines sont connues de tous, mais par manque d’engagement de la part de la population d’y remédier, elle s’expose à d’énormes risques.

Parmi ces différentes maladies, on trouve  l’Hépatite virale. En se fiant aux données du président de l’ONG SOS HEPATITE GUINÉE, l’on voit une maladie infectieuse et très dangereuse.

« L’hépatite virale est une maladie infectieuse, d’origine virale qui se traduit par une inflammation plus ou moins détectable au niveau du foie. L’hépatite B est un virus extrêmement contagieux, 100 fois plus contagieux que le VIH que nous connaissons », informe le professeur Abdourahmane N’Diouria Diallo, avant d’évoquer le danger qui guette la Guinée.

« La Guinée est une zone hyper endémique. Car en se basant sur les statistiques, l’Afrique subsaharienne est à plus de 8% de fréquence. Alors que la Guinée est à 19% .L’un des taux les plus élevés au monde », poursuit-il.

Selon lui, le virus qui touche dangereusement la population Guinéenne a plusieurs modes de transmissions.

« Il se transmet par contact avec tous les liquides des sécrétions biologiques, par voie sanguine. Le mode de transmission le plus fréquent, c’est par le rapport sexuel,  la contamination de la mère à son enfant au moment de l’accouchement. Les échanges de seringues, d’aiguilles non stérilisés. La grande majorité, 90% des cas d’hépatite des personnes infectées éliminent le virus rapidement. Soit il devient asymptotique, soit il devient aigu. Les 10% des cas d’hépatite devient chronique et évolue vers une complication de la cirrhose, de la fibrose jusqu’à avoir un cancer de foie », alerte ce professionnel de la santé.

S’agissant des signes annonciatifs de ce virus, ce professeur en sait quelque chose.

« Y a une fatigabilité. La personne est tout temps fatiguée dont il n’a aucune explication à donner. Y a un syndrome grippal qui est là. La personne est tout le temps grippée à chaque trois mois. Il y a une fièvre de 38 degrés. C’est pourquoi on le confond souvent à un paludisme ou à la fièvre typhoïde. La personne a des douleurs musculaires, on parle de myalgie. Nous avons à un stade avancé la coloration jaune des yeux. Et la coloration foncée des urines, on parle de couleur Coca Colas. C’est pourquoi les malades qui viennent, c’est quand l’urine est trop foncé ils viennent se consulter ou quand les yeux deviennent trop jaunes. Nous avons aussi à un stade avancé une altération de cas général. La personne est asthénique, fatiguée. La personne ne mange plus et elle amaigrit et perd beaucoup de poids. Elle a aussi des douleurs abdominales, surtout au niveau du côté droit. C’est des virus qu’on dit hépatotropes qui s’attaquent exclusivement au foie. C’est pourquoi le malade le plus souvent a une douleur au niveau de l’hypocondre droit. Il y a aussi un stade avancé, la personne se plaint de ses membres inférieurs où elle constate que les pieds sont enflés. Nous avons également une distension abdominale », précise t-il.

La sensibilisation de la population serait la meilleure donne pour remédier à ce virus. C’est pourquoi, professeur Abdourahmane N’Diouria Diallo propose quelques pistes.

« L’idéal serait le dépistage systématique de toute la population. Dans ce cas, on saurait qui a l’hépatite et qui n’a pas l’hépatite, également la vaccination des nouveau-nés et de l’entourage des porteurs de l’hépatite B. Nous avons aussi l’examen prénuptial avant le mariage. La sécurisation de la transfusion sanguine, la désinfection des matériels médicaux, le traitement de la femme enceinte, L’usage personnel des objets (brosse à dents, les cuillères à manger, les éponges etc…). Donc c’est ce qui permettra de prévenir l’hépatite virale » , propose t-il.

Rappelons que la plupart des patients confondent cette maladie au paludisme. Et jusqu’à date, un traitement massif de cette maladie n’est pas envisagé par les autorités sanitaires.

Maguineeinfos.com