Excellence Monsieur le Président de la République, pour tout le respect du prestige de la fonction dont vous occupez et du titre lourd que vous portez, permettez-moi dans une gymnastique cognitive d’une rare subtilité de vous dire que la souffrance a atteint son paroxysme pour ne pas dire son summum, votre peuple souffre et pleure, votre responsabilité si grandiose accusée dans cette situation d’augmentation de prix des produits pétroliers qui semble être pantagruélique aux yeux des pauvres guinéens qui n’ont aucunement la raison de discerner le bon au mauvais, tellement la souffrance y est présente, devenue même un alibi pour eux pour ne pas dire un holocauste social qui a fini par s’imposer. Si certains estiment que cette augmentation est un devoir de satisfaction économique pour d’autres c’est tout à fait le contraire, par contre c’est pour certainement renflouer les caisses qui ont été vidées par vous même lors des dernières échéances électorales, l’argent du contribuable guinéen a été barboté pour assouvir vos propres ambitions insatiables aux détriment des intérêts de la République.
Tout homme conscient aurait préféré changer cette mesure de trop qui étouffe tout un peuple déjà en chaos complet, chacun sait combien de fois les effets cataclysmiques de la Pandémie mondiale ont secoué la vie de tout un chacun, même s’il est vrai que cette pandémie a occasionné un impact sans merci et collatéral sur l’économie de tous les pays du monde ce n’est pas une raison suffisante et valable pour rendre la vie chère aux citoyens, un État sérieux aurait largement aidé les populations d’ailleurs à affronter cette dure épreuve pour une sortie de crise économique qui frise la démence.
Les populations guinéennes ont besoin, pendant ces temps qui courent, d’écouter, à travers un langage nouveau, des pensées nouvelles, rappelant des valeurs nobles, qui ont toujours été les nôtres dans nos cultures et nos traditions ancestrales.
Des valeurs d’ordre démocratique et humaniste; qui se sont perdues certes, dans la nuit de nos quotidiens, mais qui jaillissent néanmoins par endroit, comme des lucioles, pour illuminer la nuit, le long du fleuve circulaire qui coule et retrouve sa source ; le temps et non de faire face à une autre démagogie gouvernementale parmi tant d’autres qui ont déjà beaucoup trop coûtées à ce peuple au bord l’asphyxie et de la décomposition irréversible, ayant percé même le mystère de la misère sociale et économique qui finalement s’est imposé envers lui comme un impératif pour ne pas dire une calvitie.
Ainsi défini, son rythme à la guinéenne coule en dessous de la normale et affecte le mental déjà souffrant des pauvres esprits qui gouvernent nos vies.
A force de durer dans la pauvreté, l’on finit par croire qu’elle serait normale ; mais dans les mauvaises pratiques aussi. Alors, s’il n’y a nulle voix qui s’élève quotidiennement toucher du fond du cœur, ces esprits qui nous gouvernent, pour les réveiller et les aider à rester éveillés, par la bonne parole, sur ce qui est et ce qui réellement devrait être ; la perdition dans ce fleuve du temps ouvrira d’avantage ses abysses, en nous invitant dans son antre le plus reculé.
La présente démagogie gouvernementale, est autant plus malhonnête pour l’éducation mentale de la jeunesse; laquelle, face à l’avenir, doit être plus exigeante d’elle-même et plus encline à participer à l’élaboration des règles de vie et l’orientation des états d’esprits, qui gouverneront le monde de demain.
L’amateurisme par lequel l’État veut passer pour parvenir aux subconscients et s’infiltrer dans les esprits retors, pour le changement de comportement persuade que les aveuglés des masses et s’impose comme une nouvelle dynamique du gouverner autrement, pardon du gouverner sévèrement plutôt.
Car l’aptitude du gouvernement à poser des actes qui éclosent de son subconscient des élites sûrement insincères, tiré de sa gestion propre et de sa projection du futur qu’il réserve à la Guinée, n’éduque pas, ne recarde et n’élève pas au rang des bien-aimés de la Nature, le Peuple continue toujours à se perdre dans les abîmes de la stagnation dogmatique et ses effets pervers, enseignés massivement depuis des lustres.
Pour Paraphraser Amadou Damaro Camara, actuel Président de l’assemblée Nationale, « Il faut reconnaître que notre génération a échoué à sa mission il reste de la future génération de relever cet immense défi auquel nous avons raté ».
Alpha Condé, la réalité dans cette histoire est juste de comprendre la souffrance des guinéens qui n’en peuvent plus supporter, les guinéens sont sûrement muets et compatibles à la duperie mais il est de votre devoir de résilier cette mesure économique de trop qui pèse lourdement dans le portefeuille du citoyen guinéen.
L’histoire nous révèle que nos terres, avec ses histoires et ses hommes, ont payé le prix du sang, de la trahison, de la perversité et de la bêtise humaine ; mais celui de l’ignorance beaucoup plus.
On a clairement l’impression que la bonne foi et le discernement d’un gouvernement politique civilisé et démocratique a cédé la place à l’animosité des augmentations inutiles et interminables.
Il suffit pourtant d’un peu d’honnêteté et de responsabilité pour admettre que l’augmentation envisagée du prix à la pompe des produits pétroliers dépend du mauvais vouloir du Gouvernement, mais se justifie par des contraintes et des aléas liés au cours du baril de pétrole sur le marché international. Il y a une baisse ou une augmentation des prix à la pompe en fonction des fluctuations sur le marché international, comme cela se passe dans tous les États, y compris chez les producteurs d’or noir. Le prix du baril du pétrole est passé de 25% en début d’année à 68% aujourd’hui, peu importe cela mais ces États sont très loin de la Guinée et la Guinée ne commettra jamais l’erreur de se mesurer à ces États qui plus sont très sérieux dans leur gouvernance car le faire serait une insulte à l’égard du monde qui l’observe.
L’ouverture de notre pays, la Guinée, qui en réalité était une prison à ciel ouvert, depuis l’avènement de la gouvernance du Président Alpha CONDÉ il y’a eu certes des avancées mais il y’a malheureusement aussi un retard qui ne peut justifier sa fierté de manteau d’opposant encore moins la confiance qu’il inspirait et dégageait sur son passage comme les effluves d’un doux parfum, joue en réalité de mauvais tours à nos cerveaux. Ébahis, abasourdis et éblouis par la lumière des réalités du monde; le gouvernement exagère en tout, dans tout ce qu’il fait et partout où il s’y trouve et y intervient pour ses intérêts nombrilistes qui tuent presque toute humanité en eux.
On dit très souvent que la confusion est fille de l’ignorance mais la mythomanie est symbole du mépris en soi.
En attendant, que le gouvernement balaie devant sa porte et comprenne que sa supercherie consiste à soulever des arguments congruents et fallacieux qui ne tiennent absolument pas pour convaincre des gens qui souffrent énormément, d’ailleurs peut-on convaincre un peuple qui ne sent même plus les effets de la souffrance et de la misère tellement il y est habitué ?
L’érection des sentinelles de prières. Ainsi que la foi dans notre peuple, dans notre pays, dans notre avenir et dans notre Dieu sont des éléments moteurs pour affronter cette épreuve coriace.
Mon ami personnel Tibou Kamara Ministre d’État à la Présidence, ne disait-il pas dans une de ses tribunes que : « Pour rendre les hommes et les peuples heureux, il faut le faire sans se poser trop de questions, sans se laisser envahir par des doutes, affronter tous les tabous. L’homme qui a tout perdu est celui qui ne veut rien tenté et pense que tout ce qui est difficile sera toujours impossible » fin de pensée, mais sauf que le gouvernement auquel il appartient n’est pas dans cette logique. Il échappe aux souffrances du peuple.
Concitoyens conscients faut-il accepter cette augmentation ou s’y opposer ?
à chacun d’en juger !
Par Aboubakr Guilavogui (Étudiant admis à L’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, prestigieuse université française).