Dans une courte vidéo d’une minute devenue virale sur les réseaux sociaux, Monsieur Abdoulaye Bah, un des quatre (4) lieutenants de Cellou Dalein Diallo ayant bénéficié tout récemment de la clémence des autorités judiciaires, a tenu, en langue Poular, des propos qui ont conduit à son arrestation ce Mardi ,09 Août 2021.

Citation : « Cellou Dalein est le Président élu de la République de Guinée ! Vous devez le rappeler chaque matin sur vos plateformes… Alpha Condé est un ancien Président ! Il peut, s’il le souhaite, envoyer tous les Guinéens à la maison centrale. Mais, c’est ça la vérité… »

Même si l’UFDG rejette en bloc les accusations formulées contre ce lieutenant de CDD par l’Administration Pénitentiaire, la vérité est qu’il y a bel et bien des éléments tangibles qui l’incriminent dans cette vidéo controversée dont les paroles sont traduites ci-haut.

En effet, pour avoir délibérément remis en cause la légalité et la légitimité du Professeur Alpha Condé, Président démocratiquement élu, reconnu par les Institutions Nationales et Internationales, la Communauté Internationale ,et ayant bénéficié les félicitations des dizaines de Chefs d’Etat du monde non les moindres, ce tartempion de l’UFDG se rend coupable ,comme l’affirme le Communiqué de l’Administration Pénitentiaire, des infractions suivantes: incitation à la désobéissance civile et atteinte aux institutions de la République.

Loin d’une quelconque intention visant à enfoncer davantage Monsieur Abdoulaye Bah, mais cette sortie de ce responsable de l’UFDG est un véritable affront à l’encontre des Institutions de notre pays. À sa place, un autre se serait abstenu de toute communication, car la liberté conditionnelle demande l’observation d’un certain nombre de comportements.

La Justice guinéenne rattrapée par sa générosité ?

Pour bénéficier d’une liberté conditionnelle, un détenu, dans les conditions normales, doit être fixé sur son sort d’abord, c’est-à-dire, être condamné et avoir fait au moins la moitié de sa peine.

Cette mesure d’aménagement de peine de prison permet à un prisonnier d’être libéré avant la fin de sa peine, à certaines conditions. Pour des raisons humanitaires et pour aussi décrisper l’atmosphère politique, cette démarche judiciaire a été biaisée pour permettre aux sieurs Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah et Cellou Baldé, tous des lieutenants de Cellou Dalein, de poursuivre leurs traitements à domicile.

Malheureusement, cette générosité des autorités judiciaires, avouons-le, est en passe d’être mal récompensée aujourd’hui par les responsables de l’UFDG.

Par Sayon MARA, Juriste