On en sait un peu plus sur les coups de feu qui ont retenti dans la nuit du vendredi 14 à samedi 15 août à la maison carcérale de Kankan. C’est bien « une évasion à l’ancienne » qui s’y est produite. Ce lundi dans l’après-midi, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan a donné plus de détails sur le mode opératoire utilisé par les détenus en faveur d’un point de presse.

Selon Aly Touré, 5 prisonniers de la même cellule, ont profité de la grande pluie qui s’abattait cette nuit pour scier l’une des planches qui servait de plafond à leur cellule avant de s’échapper par le toit.

C’est l’intervention des gardes de la sentinelle de la prison qui aura permis de limiter le nombre d’évadés.

« Le vendredi 13 août, une semaine jour pour  jour, nous avons enregistré un autre  cas  d’ évasion  plus spectaculaire  que le précédent, à la faveur de grande pluie  dans la nuit du vendredi 13 au 14 août  dans une  des cellules de la maison centrale  de  Kankan. Les détenus ont  efracté le  plafond, ils ont profité  des bruits que  faisait cette grande pluie pour  casser l’une des  planches et  sur  les  28 détenus  qui  étaient  dans  cette cellule, 5 ont  réussi  à  s’enfuir. L’intervention  des gardes qui  étaient  postés au  niveau  de  la  sentinelle a empêché la  fuite des 23 personnes  et ils ont  intégré  la  cellule », précise le Procureur

Plus loin, le chef du parquet de Kankan ajoute que c’est la deuxième évasion en l’espace d’un mois à la maison centrale de Kankan.

« Le vendredi 06 août 2021, la maison centrale de Kankan a enregistré la première évasion, il s’agit de Mohamed Lamine Camara condamné à 4 ans de réclusion criminelle  pour association de malfaiteurs et vol en main armée », souligne t-il.

C’est donc à la suite de  cette situation, qu’une semaine jour pour jour, la seconde évasion s’est produite de façon spectaculaire.

« Après une semaine jour pour jour, nous avons enregistré un autre cas plus spectaculaire que le premier. Mais contrairement à la rumeur qui enfle dans la ville, aucun des grands bandits détenus à ce jour à la prison centrale de Kankan à l’image du très réputé amadou Kourouma allias Français et toute sa bande y sont toujours », rassure le Procureur.