Tantôt tiraillée entre la nostalgie d’un passé riche en souvenir et le désir de triompher de l’histoire, la période de la jeunesse apparaît comme une construction sociale faite au fur et à mesure. Les jeunes rencontrent plusieurs difficultés liées à la formation, à l’emploie, la santé, bref à tous les domaines de la vie.

Et on oublie comme le disait l’autre que la jeunesse est l’aspect social de l’adolescence, elle se définit par opposition à la génération parvenue à la pleine maturité, elle est le moment du développement où l’être, mis en possession de tous ses moyens, presse ses devanciers de son élan enthousiaste et impatient pour se faire une place au soleil,

Les jeunes sont importants non seulement à cause de leur nombre, mais aussi parce qu’ils disposent de beaucoup de temps et d’énergie, ainsi que de compétences essentielles telles que la flexibilité et l’innovation. En outre, ils sont plus enclins au changement et à prendre des risques que la population adulte.

Quelques chiffres clés :

 

Malgré tout cela, les statistiques restent alarmantes car selon la banque mondiale, les jeunes représentent plus de la moitié des personnes au chômage dans le monde, 121 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés, et les complications liées à la grossesse et à l’accouchement sont la deuxième cause de décès parmi les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans.

Selon les nations unies, plus de 500 millions de jeunes vivent avec moins de 2 $ US par jour alors qu’au début de l’année 2012, la population mondiale avait dépassé les 7 milliards d’individus dont les moins de 30 ans représentaient plus de la moitié de ce nombre (50,5 %). Aujourd’hui cette population mondiale est estimée à 7,8 milliards.

Globalement un jeune sur huit est au chômage ; 126 millions de jeunes ne peuvent pas lire ni écrire et 63 autres millions d’adolescents en âge scolaire secondaire sont actuellement hors de l’école et on estime que 600 millions de jeunes vivent dans des zones de conflit ou États fragiles et que chaque minute une jeune femme est infectée par le VIH.

En 2050, plus de la moitié de la population africaine aura moins de 25 ans. Alors que le continent africain s’apprête à accueillir des millions de nouveaux entrants sur le marché de l’emploi, celui-ci se caractérise aujourd’hui par un chômage de masse chez les jeunes et la multiplication des emplois précaires.

La question d’emploi :

Selon l’Organisation internationale du Travail, plus d’un jeune sur six se retrouve sans emploi en raison de la COVID-19. Dans le monde 188 pays ont imposé des fermetures d’écoles à l’échelle nationale, touchant plus de 1,5 milliard d’enfants et de jeunes.

La proportion de jeunes sans emploi, sans études ni formation est restée élevée dans le monde au cours des 15 dernières années et se situe désormais à 30 % pour les jeunes femmes et 13 % pour les jeunes hommes. Le taux de chômage chez les jeunes est nettement supérieur à celui du reste de la population. En 2019, il atteint 19, 6% en moyenne sur l’année chez les 15-24 ans contre 7,8% chez les 25-49 ans

Migration des jeunes :

Dans son rapport l’état de la migration dans le monde publié en 2020, l’organisation internationale pour les migrations dénombre dans le monde plus de 272 millions de migrants dont 52% sont des hommes et 48 % des jeunes, 74% de ceux-ci ont l’âge qui varie entre 20 à 64 ans dont majorité jeunes à la recherche du bien-être. Les facteurs de départ sont intimement liés aux désespoirs quotidiens dont nous vivons et les conséquences nous en savons tous.

Qui sommes-nous ?

Les Nation Unies pensent que les jeunes peuvent être une force positive pour le développement lorsqu’ils reçoivent les connaissances et les opportunités dont ils ont besoin pour s’épanouir.

Statistiquement, on  compte aujourd’hui 1,2 milliard de jeunes âgés de 15 à 24 ans dans le monde, ce qui représente 16 % de la population mondiale. D’ici à 2030, c’est-à-dire la date fixée pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable (ODD), le nombre de jeunes devrait augmenter de 7 %, pour atteindre près de 1,3 milliard d’individus.

La formation :

Selon les chiffres de la Banque mondiale, le taux de chômage était de 4,3% en 2020 (contre 4,1% un an plus tôt). En 2020, la Guinée était classée 178e dans le monde selon l’indice de développement humain du PNUD. Il y a aujourd’hui un écart considérable entre les formations données dans les institutions d’enseignements et le marché d’emploi.

Selon l’organisation internationale du travail, le perfectionnement des compétences est un moyen primordial de permettre aux jeunes de passer sans heurts de l’école à la vie professionnelle. Il est nécessaire d’adopter une approche globale pour intégrer les jeunes femmes et hommes sur le marché du travail, en leur assurant notamment une formation professionnelle efficace et de qualité, la disponibilité d’informations sur le marché du travail et des services d’orientation et de placement, la validation des acquis, l’intégration de l’esprit d’entreprise à la formation et la prévision efficace des besoins de compétences. L’amélioration de l’éducation de base et des compétences de base est particulièrement importante pour permettre aux jeunes d’apprendre tout au long de leur vie et de s’insérer dans la vie active.

Dans de nombreux pays, l’enseignement et la formation technique et professionnelle ne sont accessibles qu’à une faible minorité de jeunes. L’apprentissage dans l’économie informelle offre à des jeunes bien plus nombreux la possibilité d’apprendre un métier et d’entrer dans le monde du travail.

Par Ansoumane CAMARA