Au lendemain de la prise du pouvoir par l’armée guinéenne notamment le Comité National de Rassemblement et de Développement CNRD le dimanche 05 septembre 2021, c’est une nouvelle page qui s’ouvre en république de Guinée. Une nouvelle ère, un nouveau souffle pour la population guinéenne. Depuis les récents évènements qui ont secoué l’actualité politique de la nation, la joie se lit sur le visage des citoyens qui estiment que la Guinée est maintenant délivrée. Le CNRD a invité toutes les classes sociales à discuter autour de la table pour la gestion de la nation.
Il faut rappeler que depuis la nuit des temps, les femmes et les jeunes sont les plus engagés dans les mouvements de contestation. Ce sont ces jeunes et femmes qui choisissent l’immigration clandestine au péril de leur vie pour avoir un lendemain meilleur. Ce sont ces mêmes femmes et jeunes qui perdent la vie dans les manifestations alors qu’ils réclament leurs droits. Pire ! Des femmes sont violées, perdent leurs enfants, leurs nourritures sont renversées lors des différentes manifestations et sont humiliées.
Eu égard à toutes ces péripéties que traversent ces deux couches sociales plus précisément les femmes, il est indéniable que la participation des organisations féminines et juvéniles est impérativement importante dans ce processus de transition. Aux membres du Comité National de Rassemblement et de Développement CNRD piloté par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, parler du développement de la République de Guinée sans impliquer la couche féminine et juvénile c’est de répéter les mêmes erreurs du passé car ce sont ces classes sociales qui sont les plus affectées et ce sont elles qui peuvent mieux ressortir les tares et les dysfonctionnements des anciens régimes. N’oubliez pas qu’une décision prise pour une personne à son absence, c’est contre elle.
A toutes les organisations féminines et juvéniles de la république de Guinée, c’est le bon moment de se faire valoir, de s’exprimer pour qu’elles ne soient pas mises à côté lors des grandes décisions pour ce pays. Il ne faudrait pas qu’elles attendent une invitation mais qu’elles partent à la rencontre du CNRD pour leur implication dans ce processus de transition. Il est temps que ces entités féminines et juvéniles soient soudées et qu’elles apportent de belles idées pour sortir le pays de l’ornière.
Par Hassatou Lamarana Bah, journaliste-écrivaine, activiste pour la défense des droits de la femme