Chères nouvelles autorités de la Guinée, je viens par la présente attirer vos attentions sur l’histoire récente de la Guinée, notamment celle relative aux coups d’Etat, la vraie nature de certains d’entre nous à chaque fois que ces choses nous ont tombé dessus, et celle qui concerne nos politiques et politiciens.

Tout d’abord, nous avions tous trop vécu en Guinée pour témoigner que tous les groupes militaires qui s’étaient associés aux changements des gouvernements par la force aimaient la Guinée et voulurent aider vraiment les Guinéens. Le Comite Militaire de Redressement National (CMRN) de 1984 s’attendait bien à réconcilier les Guinéens et à doter au pays des institutions fortes après vingt-six années de révolution imposée. Le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) de 2008 voulait aussi réconcilier les Guinéens et faire vivre du pays des joies liées aux vraies élections transparentes et Crédibles. Malheureusement, ils avaient tous et quasiment échoué et chacun d’entre eux avait conduit le pays dans une situation pire que celle qu’il avait héritée. Personne ne souhaiterait ça bien évidemment au Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD) de 2021 car l’échec de toute autorité du pays est celui de la Nation toute en entière.

Après 2010, nous pensions tous que le pays va désormais connaître la vraie démocratie dans les institutions fortes même si certains en étaient plus pressés d’arriver au pouvoir qu’ils nous ont poussé ironiquement à bâcler la transition. Une chose qui conduira bien à celui qui a été deux fois président de la république grâce à ces mêmes institutions de les remettre toutes en cause. Personnellement, on n’a pas été pour le tripatouillage constitutionnel comme on ne soutient pas un coup d’Etat de quelle que nature ça soit. Cependant il semble que la majorité de Guinée l’accepte et donc il serait mieux d’apporter le peu qu’on peut pour orienter plutôt le futur du pays.

Avant de dire ce qu’on pense du futur de notre pays, il serait important d’attirer vos attentions en tant que des nouveaux hommes forts du pays que rares parmi nous les Guinéens en général ne se préoccupent vraiment du sort du pays. Ils ne s’inquiètent de ce que vous alliez leur apporter personnellement, à eux ainsi qu’à leurs familles. On peut affirmer à cent pourcent que tous les politiques et les politiciens ne pensent déjà qu’à vous succéder prochainement et peu leur importerait la vraie nature des institutions qui seront mises en place et les organisations des prochaines élections. Ceux qui savent qu’ils n’auront probablement pas des mandats populaires ne sont préoccupés qu’à être dans le nouveau gouvernement et à s’enrichir le plus rapidement possible.

En outre, le prie est que certains d’entre nous qui, s’ils étaient majeurs au temps du premier coup d’Etat allaient pousser ces militaires à mourir au pouvoir. Ils sont bien ceux qui ont murmurer au CNDD de rester au pouvoir et vous pouvez être sûrs qu’ils viendront tout de suite et massivement vous dire que vous auriez intérêts à y rester. Ils en feront les sujets de leurs prochains sermons des vendredis, des messes des dimanches, leurs réunions, … ils créeront des associations ou groupements des soutiens fantômes pour justement vous convaincre qu’ils ont rêvé ou les devins leur ont dit que vous seriez à la tête pour plusieurs années. Ils sont les mêmes qui ont mélangé les ethnies du pays et ont convaincu dans les sangs de certains d’entre nous le vieillard de plus de quatre-vingt (80) ans qu’il pouvait donner une nouvelle constitution au pays sans aucune limite d’âge d’être président de la république et en plein vingt-unième siècle. C’est vrai qu’il est difficile de diriger un pays quand on ne se sait guère à qui faire confiance mais on peut vous dire de vous méfier de nous tous.

Par ailleurs et ce ce qui concerne le futur du pays, personne ne dira qu’on pas a eu des institutions fortes. La constitution ainsi que les lois organiques que nous a données le CNT de 2010 étaient largement suffisantes pour orienter le pays dans la paix et dans le développement et socio-économique. On sait tous aussi qu’elles n’ont jamais été respectées et pas seulement par le groupe qui était au pouvoir. L’opposition, avant le tripatouillage constitutionnel, manifestait plus pour les respects des accords politiques que celui des institutions depuis 2010. Ainsi la constitution de 2010 pour laquelle beaucoup d’entre nous avaient péri peut toujours nous être utile avec justement quelques amendements nécessaires et une approbation nationale à notre avis.

De notre opinion, la durée de la période transitoire n’est pas un sujet important pourvu que ça soit bien claire qu’elle est la transition. Il faut d’abord réconcilier et éduquer le peuple à connaître les lois et à les respecter, à accepter leurs voisins et à avoir des vrais principes humains. Si Vous organisiez des élections immédiatement sans passer par cette étape, on ne serait pas surpris si nous nous entretuions encore derrière les partis ethniques, à ne jamais reconnaître la victoire de l’autre et à nous nous opposer à lui pour toute la durée de son mandat. C’est pourquoi on a dit depuis le début que notre vrai combat était le pouvoir et qui, on voulait qu’il y soit et peu nous importait celui qui avait ou pas vraiment remporté les élections. Ça risquerait de continuer malheureusement.

Aussi, on pense qu’il serait très profitable au pays de reconsidérer les premières propositions du Général Lansana Conte. Il s’agirait d’inscrire dans la nouvelle constitution le bipartisme noir sur blanc à l’exception d’un troisième qui serait indépendant. Seuls deux partis politiques ne seraient autorisés à présenter des candidats dans toutes les élections nationales et locales. Cela nous permettait de limiter les dégâts des calculs des pourcentages ethniques réguliers et tragiques que la Guinée n’a cessés de vivre. Les lois organiques de la future Assemblée nationale s’en chargeraient de tous les petits détails. Le contraire avec le multipartisme de nom mais des recoupements ethniques en réalité n’aiderait jamais le pays. L’histoire peut en témoigner depuis 1993 à aujourd’hui.

Enfin, on pense seulement qu’il est le devoir patriotique et religieux de chacun de nous d’aider notre pays à la mesure de nos connaissances et capacités physiques à vivre dans la paix et dans le développement socio-économique.

En espérant que l’avenir du pays vous tienne à cœur comme à beaucoup d’entre nous, on prie le Tout Puissant d’aider la Guinée et tous les Guinéens qui pensent vraiment l’aider.

(Ibrahima Kandja Doukouré, New York)