Des fidèles musulmans de Missidé Hindé, quartier Tata 2, dans la Commune urbaine de Labé ont tenté d’effectuer la grande prière de ce vendredi 17 septembre 2021, dans une mosquée qui n’en a pas l’autorisation, profitant de la situation politique actuelle que traverse le pays, affirme Elhadj Bardou Bah, imam à la grande mosquée de Labé. Cette mosquée est construite dans une école pour permettre aux élèves de s’acquitter des prières ordinaires quand ils sont à l’école.

Selon Elhadj Badrou, aucune autorité n’a été informée au préalable, d’où la décision de la Ligue islamique d’ordonner à ce que ces fidèles soient empêchés d’accomplir la garde prière de vendredi dans ladite mosquée.

«Cette mosquée n’a pas l’autorisation pour la prière de vendredi mais comme certains pensent qu’actuellement il n’y a pas de pouvoir dans le pays, ils ont essayé de profiter de la crise politique actuelle pour aller accomplir la prière de vendredi dans cette mosquée, alors que le pouvoir existe bel bien. Les lois du pays stipulent que pour qu’une mosquée puisse servir la prière de vendredi aux fidèles musulmans, il faut l’autorisation préalable des autorités. Mais pour ce cas précis, le Maire n’est pas informé, la Ligue non plus, même la Préfecture n’est pas informée》, dit-il.

Mais selon ces fidèles, ils ont été empêchés tout simplement, parce qu’ils croisent les bras lors de la prière. Une affirmation bottée en touche par Elhadj Bardou.

«C’est pas vrai, il n’y a pas de mosquée pour une catégorie de personnes au Foutah. N’importe quel musulman peut prier dans toutes les mosquées quelque soit le nom par lequel il se fait appelé. Que ce soient ceux qui croisent ou laissent les bras pour prier, il n’y a jamais eu cette restriction dans les mosquées de Labé puisque tout est valable dans la religion. Chacun prie comme il l’entend», a démenti l’imam.

Pour lui, «ce qui ne se passe nulle part dans le pays, ne va pas se passer ici à Labé, c’est ce qu’ont décidé les autorités de Labé. Nous allons faire des enquêtes pour demasquer les responsables de cet acte, puisque quelqu’un ne peut pas se lever un beau matin pour dire aux gens de prier dans une mosquée qui n’en a pas l’autorisation des autorités», a-t-il averti.

Dans la région de Foutah, ce n’est pas une première que des gens soient opposés à cause des mosquées. Dans plusieurs sous-préfetures et préfectures de cette région, des citoyens d’une même contrée se divisent souvent autour de construction des mosquées.

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com